Kevin Mayer, vice-champion olympique 2016 et champion du monde 2017 de décathlon, a reconnu que l’annonce jeudi par les autorités japonaises du huis clos durant les Jeux olympiques de Tokyo « nous enlève une part réjouissante du sport », tout en refusant de dramatiser cette décision.
« On nous enlève une part réjouissante du sport, mais il ne faut pas oublier pourquoi on fait du sport », a réagi Mayer en conférence de presse à la veille du meeting de Monaco où il s’alignera à la longueur. « Si je fais ce sport aujourd’hui et surtout les Jeux olympiques, c’est parce que c’est ma passion. On me laisse l’opportunité de m’exprimer alors que ce n’est pas donné à tout le monde, dans la plus grande compétition qui existe », a expliqué le détenteur du record du monde de décathlon. « Je ne suis pas du genre à me plaindre. Ma plus grosse part de réjouissance, ce sera d’aller ‘défoncer’ la piste sur dix évènements. J’ai la chance de faire du décathlon et d’être pendant deux jours dans le stade olympique », a souligné Mayer.
De son côté, le coureur cycliste Guillaume Martin qui dispute actuellement le Tour de France, a qualifié la décision d’« évidemment dommage et triste, mais imposée par le contexte. Le plus important est que les JO aient lieu. Quand on pense aux Jeux, on pense public, ambiance, supporters. C’était ce que je voulais quand j’étais petit. Là, ce sera certainement un peu étrange comme atmosphère. Mais les Jeux auront lieu, et je suis content d’en être », a souligné le coureur de l’équipe Cofidis, sélectionné pour la course en ligne des JO de Tokyo.
Même fatalisme du côté du Suisse Stefan Küng (Groupama FDJ): « C’est un peu ce qu’on attendait. Les JO, ce sont 10.000 athlètes venant du monde entier. C’est normal qu’avec la situation sanitaire… C’est déjà bien que les JO puissent avoir lieu. On fait avec les contraintes autour. C’est très important pour tout le monde que les JO aient lieu« , a rappelé Küng.
Les autorités japonaises ont décidé jeudi que les JO se dérouleraient en très grande partie à huis clos pour faire face à la recrudescence du coronavirus au Japon. « Nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’il n’y aura pas de spectateurs dans les sites à Tokyo », a déclaré la ministre des Jeux olympiques Tamayo Marukawa à l’issue d’une réunion avec toutes les parties prenantes aux JO, dont le Comité international olympique (CIO).