L’Etat régional de Rio décrète « l’état de calamité publique », en raison de sa crise budgétaire aiguë, afin de pouvoir financer les Jeux olympiques 2016 (5-21 août) et les services publics essentiels. La ville de Rio répond qu’elle n’est pas concernée. En plein marasme politique, le Brésil continue d’offrir son plus mauvais visage au monde entier.
Le gouverneur par intérim, Francisco Dornelles, explique la prise de ces mesures par l’importance et l’impact mondial des Jeux olympiques pour lesquels toute déstabilisation institutionnelle impliquerait un risque pour l’image du pays. Ce décret l’autorise à adopter toutes les mesures exceptionnelles nécessaires à la rationalisation des services publics essentiels, en vue de la réalisation des Jeux olympiques et paralympiques de Rio 2016. L’organisation a entraîné de graves difficultés dans la prestation de services publics essentiels et peut même occasionner un effondrement dans la sécurité publique, la santé, l’éducation, la mobilité et la gestion environnementale, estime également le gouverneur. En plus de payer pour la police d’Etat pendant les Jeux olympiques, l’Etat de Rio de Janeiro doit payer pour des constructions qui permettront le prolongement du métro vers le Parc olympique ainsi que des installations pour nettoyer les eaux que les marins utiliseront pendant les Jeux.
Cependant, l’Etat de Rio connaît de graves difficultés financières en raison notamment de la chute des cours du pétrole, qui ont largement diminué les royalties qu’il en tirait, alors que le Brésil est plongé dans une récession historique. Les instituteurs et les policiers par exemple connaissent depuis des mois des retards dans le paiement de leurs salaires.