Edgar Grospiron : « Remettre le dossier au carré » pour les JO d’hiver 2030

Dans une récente interview accordée à nos confrères de l’AFP, Edgar Grospiron a évoqué ses ambitions pour la prochaine édition des Jeux en France, à l’hiver 2030.

Officiellement nommé président du comité d’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030 en France, Edgar Grospiron, champion olympique de ski de bosses en 1992, veut relancer un projet en retard tout en respectant les contraintes budgétaires et environnementales.

Un engagement tardif mais une ambition intacte

Désigné à la tête du comité d’organisation après le retrait de Martin Fourcade, Edgar Grospiron reconnaît qu’il ne s’attendait pas à endosser ce rôle : « Il y a quinze jours, je n’étais pas du tout dans cette option-là ». Pourtant, cette nomination sonne comme un clin d’œil du destin : « Il y a 15 ans, je rêvais de ramener les JO en France. Aujourd’hui, jour pour jour, 33 ans après ma médaille d’or, je suis nommé président du Cojo ».

Un projet à remettre en ordre

Conscient des défis à relever, il insiste sur la nécessité de « remettre le dossier au carré ». Il ne critique pas le travail de ses prédécesseurs mais estime qu’il faut « serrer les boulons partout », notamment pour respecter l’enveloppe budgétaire de 2 milliards d’euros. Il veut faire des JO un « laboratoire de transformation pour les territoires de montagne », sans toutefois leur faire porter tous les enjeux climatiques.

Un président à l’esprit « rock and roll »

Si Grospiron garde une image de champion au tempérament énergique, il revendique un état d’esprit positif : « Le rock’n’roll pas rebelle, mais qui embarque. On a besoin en France de retrouver un esprit de la gagne ». Il compte s’inspirer des conseils de Tony Estanguet et Jean-Claude Killy, qui lui a dit : « L’argent de l’État, c’est sacré, dépense chaque euro comme si ta vie en dépendait ».

Un engagement mesuré

Enfin, il assure vouloir préserver son équilibre personnel, notamment en impliquant sa famille dans cette aventure : « Je ne suis pas prêt à sacrifier pour ce job ma femme et mes enfants ». D’ici mi-avril, il honorera encore quelques engagements de conférencier avant de se consacrer pleinement aux JO 2030.

Grospiron entame donc sa mission avec lucidité, déterminé à redonner un cap au projet sans imposer sa vision, mais en rassemblant les énergies pour faire des JO 2030 un succès.