L’Agence mondiale antidopage (AMA) a décidé d’interdire à compter de 2024 le Tramadol, un antidouleur très fréquemment utilisé notamment dans le cyclisme.
Le Tramadol, opiacé de synthèse, était sous surveillance mais ne figurait pas jusqu’à présent dans la liste des produits et substances interdits par l’AMA, même s’il était déjà interdit par le règlement médical de l’Union cycliste internationale (UCI) depuis 2019. Le coureur colombien Nairo Quintana s’est d’ailleurs fait disqualifier du dernier Tour de France pour usage de Tramadol. Il sera donc désormais bientôt dans tous les sports. « Le comité exécutif a suivi la recommandation du groupe d’experts d’interdire le Tramadol en compétition à compter du 1er janvier 2024« , a indiqué l’AMA à l’issue d’un conseil exécutif qui se tenait en Australie.
À l’appui de cette décision, l’AMA a mis en avant des études montrant la capacité de cet antidouleur à améliorer la performance physique, ce qui était jusqu’à présent discuté. L’AMA rappelle aussi que le Tramadol, comme tous les les opioïdes, peut entraîner une forte dépendance. Il est notamment impliqué dans la crise des opiacés qui secoue les États-Unis.
Par ailleurs, l’AMA a laissé le cannabis sur la liste des produits interdits. En septembre 2021, quelques semaines après la suspension pour cette raison de Sha’Carri Richardson, privant la sprinteuse star américaine des Jeux olympiques de Tokyo, l’AMA avait indiqué qu’elle réexaminerait l’inscription du cannabis sur la liste des substances interdites. « La question du THC dans un contexte sportif n’est pas simple », a commenté le directeur général de l’AMA Olivier Niggli. En effet, il y a une « diversité d’opinions et de perceptions » autour du cannabis dans les différents pays du monde. « Mais, nous sommes conscients que les lois de nombreux pays – et les lois internationales – soutiennent le maintien du cannabis sur la liste » des interdictions.