Ces sportifs anoblis par la reine d’Angleterre

Au cours de ces 70 années de règne, Elizabeth II a anobli de nombreux sportifs. Tour d’horizon de ces sportifs devenus « Sir »

En France, il y a la légion d’honneur, au Royaume-Uni, on accède au rang honorifique de « Sir ». Tout au long de son règne, Elizabeth II a eu l’occasion d’accueillir de nombreux athlètes au sein du château de Buckingham.

La liste des athlètes anoblis par la reine est impressionnante… et longue.

Bobby Charlton est le symbole de la première, et unique, Coupe du monde de football remportée par l’Angleterre en 1966. L’attaquant, qui a fait les belles heures de Manchester United, aura tout de même dû attendre avant d’être anobli par Elizabeth II. En effet, ce n’est que 28 ans plus tard que Bobby Charlton est élevé au rang de « Sir ». Il est fait « Knight Bachelor », ce qui est l’ordre le plus bas dans la chevalerie britannique.

S’il avait déjà été anobli en 1974, en étant élevé au rang de Commandeur de l’ordre de l’empire britannique, il n’avait pas encore le droit d’utiliser le rang de « Sir » devant son prénom. Il faut en effet intégrer l’ordre de chevalerie pour y prétendre.

Sir Alex Ferguson, le noble écossais le plus populaire

Une autre légende de Manchester United a également été intronisée « Sir » sous le règne d’Elizabeth II. Il s’agit d’Alex Ferguson, l’entraîneur écossais des belles heures des Red Devils. Après avoir été nommé officier de l’ordre de l’empire britannique en 1983, puis commandeur en 1995, il est élevé au rang de « Knight Bachelor » en 1999. C’est la reine en personne qui l’adoube, à Buckingham. Lors de cette occasion, il s’est vu remettre les clés de la ville écossaise d’Aberdeen.

Si le football compte de nombreux représentants anoblis sous ses ordres, d’autres disciplines ont le droit de cité. Le tennis britannique compte un chevalier dans ses rangs. En l’occurrence, Andy Murray, devenu en 2016, le premier tennisman britannique à être numéro 1 mondial, sous l’ère Open. En 2019, il est élevé au rang de « Knight Bachelor » par la royauté. Un rang dû également à son engagement caritatif. Si la décision est prise par Elizabeth II, c’est le prince Charles qui lui remet sa récompense à Buckingham.

Sportif ou homme politique. Les étiquettes accolées à Sebastian Coe sont nombreuses. Après sa carrière de sportif, lors de laquelle il a remporté les Jeux olympiques de Moscou en 1980 et de Los Angeles en 1984, sur 1.500 mètres, l’ancien recordman du monde s’est reconverti en politique. En 1990, il intègre le parti conservateur et siège à la Chambre des communes. Coe va poursuivre sa carrière, au sein de la Fédération internationale d’athlétisme. Et même au sein du comité d’organisation des Jeux olympiques de Londres, puisqu’il en était le président, après avoir œuvré pour que la compétition arrive en Angleterre. Ce qui lui a valu d’être honoré par la reine, en 2005, du titre de chevalier commandeur de l’ordre de l’empire britannique. Une récompense après avoir été nommé baron de Ranmore.

Si Chris Froome a été anobli par la reine, il ne possède pas le titre de « Sir » comme Bradley Wiggins. Et ce, depuis 2013, année où il a été élevé au rang de chevalier par la reine. Vainqueur du Tour de France en 2012, il était devenu, cette année-là, le premier Britannique a remporté la Grande Boucle. Quelques mois, seulement, avant de briller aux Jeux olympiques à la maison, avec un titre en contre-la-montre.

Avec ses sept titres de champion du monde de Formule 1, Lewis Hamilton a lui aussi eu le droit aux honneurs de la Couronne. En décembre 2021, il a en effet été élevé au rang de « Sir », lors d’une cérémonie officiée par le Prince Charles. Et cela quelques mois après avoir été nommé chevalier par la reine. Il était ainsi devenu le cinquième pilote de F1 à atteindre cette distinction dans l’ordre de la chevalerie britannique, après Jack Brabham Stirling Moss, Patrick Head, Frank Williams et Jackie Stewart.

La reine était surtout une passionnée d’équitation. Propriétaire de nombreux chevaux, elle se rendait très fréquemment aux courses, notamment au Royal Ascot ou au derby d’Epsom. Pour sa contribution au sport équestre, elle a même reçu la plus prestigieuse récompense de la Fédération internationale, le « Lifetime Achievement Award ». Elle a transmis cet amour à plusieurs membres de sa famille, dont sa fille Anne, championne d’Europe de concours complet en 1971 et vice-championne d’Europe en 1975. Cette dernière a même participé aux Jeux olympiques de Montréal en 1976. Une carrière suivie par sa propre fille Zara Phillips, sacrée championne d’Europe (2005), championne du monde (2006) et vice-championne olympique (2012) de concours complet.

L’art de marquer les esprits

Des Jeux de Londres en 2012, on a retenu plusieurs performances. Mais pas uniquement sportives. Pour les besoins de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres, Elizabeth II avait interprété une scénette avec James Bond (Daniel Craig), en terminant, par un saut en parachute au-dessus du stade olympique. Une mise en scène typique de l’humour anglais. La vraie reine, 86 ans à l’époque, avait finalement fait son apparition dans les gradins du stade à ce moment-là.