À un an des Jeux olympiques de Paris, des milliers d’athlètes venant de 48 nations se rassemblent en Pologne à partir de ce mercredi, pour la troisième édition des Jeux européens, un événement majeur pour plusieurs disciplines olympiques.
Depuis lundi, des centaines d’athlètes arrivent chaque jour à l’aéroport Jean-Paul II de Cracovie, ancienne capitale de la Pologne située au bord de la Vistule, qui est le centre névralgique de cet événement se déroulant dans onze villes de la région. Les compétitions s’étaleront jusqu’au 2 juillet.
La cérémonie d’ouverture est prévue pour mercredi à 20h30 au stade de football Henryk-Reyman, au cœur de cette ville du sud du pays, d’une capacité de 33 000 spectateurs. Elle mettra à l’honneur les 7 000 athlètes venus participer à 29 sports différents, marquant ainsi le début des compétitions.
Pour la jeune céiste Klaudia Zwolinska, qui a terminé cinquième en slalom à Tokyo, l’organisation de ces Jeux est une « grande fierté pour tout le pays ». Lors d’une conférence de presse tenue mardi à Cracovie, elle a exprimé ses vœux de bonne chance à tous les concurrents et a promis que les athlètes polonais ne seraient pas faciles à battre.
À un an des Jeux olympiques de Paris, cet événement revêt une importance capitale pour dix-huit sports, car il attribuera des quotas et des points de qualification pour le classement. C’est pourquoi quelque 315 athlètes français sont présents. Parmi les têtes d’affiche de la délégation tricolore, on retrouve la boxeuse Estelle Mossely, médaillée d’or à Rio, qui est à la recherche d’un ticket olympique, tout comme Jean-Charles Valladont, vice-champion olympique de tir à l’arc en 2016.
Les escrimeurs Enzo Lefort et Romain Cannone auront l’opportunité de marquer des points pour le classement olympique par équipes. Dans d’autres disciplines telles que le VTT et le badminton, les épreuves qui se déroulent en Pologne sont considérées comme les Championnats d’Europe.
Yvan Claulus, entraîneur de l’équipe de France de VTT, a déclaré à l’AFP : « C’est une sorte de répétition générale pour nous en termes de sensations et de préparation physique, avant les Jeux olympiques. » Son équipe compte notamment la championne européenne en titre, Loana Lecomte, et la championne du monde, Pauline Ferrand-Prévot.
Des athlètes venant de pays tels que l’Albanie, l’Ukraine (située à quelques centaines de kilomètres de Cracovie), la Suède, l’Espagne ou encore la Belgique ont été invités à participer, étant considérés comme les meilleurs de chaque délégation, selon les organisateurs. Cependant, ni la Russie, pays le plus médaillé lors des deux précédentes éditions, ni le Belarus, qui a organisé l’événement en 2019, ne seront présents. Le président du comité d’organisation, Marcin Nowak, a réitéré en conférence de presse que ces deux pays ne participeraient pas aux Jeux en raison de la guerre en Ukraine. Cette décision avait été annoncée en novembre dernier et n’a pas été modifiée malgré les recommandations du CIO en mars, qui prônaient la réintégration de ces athlètes « sous bannière neutre », à condition qu’ils n’aient pas soutenu activement la guerre en Ukraine.
La star italienne de l’athlétisme, Marcell Jacobs, champion olympique du 100 mètres, avait initialement prévu de participer à l’épreuve d’athlétisme par équipes (du 20 au 25 juin), mais a finalement renoncé en raison d’une blessure. Cependant, cela n’a pas entaché l’enthousiasme des organisateurs. « Il s’agit de l’événement sportif le plus important en Europe cette année », a déclaré Spyros Capralos, président des Comités Olympiques Européens, à l’origine de cette compétition qui se tient tous les quatre ans. Près de 80 000 spectateurs sont attendus dans la région.