En 2015, Florent Manaudou a remporté trois titres de champion du monde. Lors des JO 2016, il pourrait dépasser le palmarès de sa soeur, Laure.
Manaudou, c’est une belle gueule, un physique de gladiateur, un talent démentiel et un caractère bien trempé. Dernier d’une fratrie de trois enfants et le plus doué. En août 2012 à Londres, il débarque en trombe en glanant sa première grande médaille. Et il ne fait pas dans la demi-mesure, puisque c’est l’or olympique sur 50 m libre, la distance devenue sienne. Le petit frère de Laure Manaudou, égérie de la natation française, était en quête d’un prénom. Désormais, il est un nom et une personnalité. Depuis, hormis le raté aux Mondiaux-2013 en grand bassin, Manaudou a trusté toutes les premières places sur les podiums internationaux, petit et grand
bassin. Sur 50 m libre, bien sûr. Mais aussi sur 50 m dos, brasse ou papillon, histoire de s’amuser un peu et de ne pas s’ennuyer. Car le petit gars d’Ambérieu-en-Bugey (Aisne) sait tout faire.
En 2016, il peut entrer dans l’histoire
En 2016, Florent Manaudou a bien envie de se lancer un défi, celui de doubler le 50 m et 100 m libre aux jeux Olympiques de Rio, en août. Mais le hic avec Manaudou, c’est qu’il faut que ce soit son projet. Tout le monde autour de lui l’incite à faire le 100 m. Du coup, ça l’agace. Et Manaudou répète que sa priorité est d’aller chercher une deuxième médaille d’or aux JO sur 50 m libre, et cela, il ne veut pas l’hypothéquer. S’il réussit, il sera le premier nageur de l’histoire de la natation française à être sacré sur deux JO consécutifs. Même Laure Manaudou, aussi exceptionnelle soit-elle, a échoué. Dans toute l’histoire de la natation mondiale, seul un nageur a été sacré champion olympique sur 50 m libre deux fois de suite, le Russe Alexander Popov, en 1992 et 1996. Mais le doublé 50-100 est aussi accessible pour le champion marseillais. Avec une portée historique encore plus forte, sur les traces du maître Popov, qui l’a réalisé en 1992 et 1996. Si j’arrive à doubler, je rentrerai dans l’Histoire, mais ce n’est pas le genre de questions que je me pose quand je veux faire une course, a-t-il dit.