Le prodige français de la natation, Léon Marchand, a réalisé un exploit incroyable ce dimanche à Fukuoka (Japon), à seulement un an des Jeux olympiques. Il a effacé des tablettes le record du monde du légendaire Michael Phelps pour conserver son titre de champion du monde du 400 m 4 nages.
« Je m’entraîne tous les jours pour ça. Là je bats mon temps de deux secondes, établissant un nouveau record, donc c’est génial », a déclaré Marchand après avoir réalisé un temps stratosphérique de 4 min 2 sec 50/100, une seconde et trois dixièmes de moins que le chrono de la légende américaine Michael Phelps.
Marchand a amélioré sa propre marque de deux secondes et a éclipsé le dernier record du monde individuel encore en vigueur de Phelps, qui était présent à Fukuoka en tant que commentateur pour la télévision américaine.
« C’était incroyable ! Le temps est sensationnel ! » s’est exclamé Marchand avant de recevoir sa médaille d’or des mains de Phelps, l’homme aux 23 titres olympiques, avec qui il partage le même entraîneur, l’Américain Bob Bowman.
Agé de 21 ans, Léon Marchand est déjà plus qu’un espoir de la natation, il est devenu un véritable phénomène. Si son nom n’est pas encore totalement connu du grand public, cela devrait changer d’ici les Jeux olympiques de Paris l’été prochain, où il sera sans aucun doute l’attraction de la première semaine.
Pour sa première épreuve de ces Championnats du monde, Marchand avait géré sa demi-finale en réalisant le deuxième meilleur temps en 4 min 10 sec 88/100. Ses adversaires étaient prévenus, car en arrivant au Japon, il détenait déjà la meilleure performance mondiale de l’année avec un temps de 4 min 07 sec 80/100 établi à Rennes lors des Championnats de France, alors qu’il n’était qu’à 50% de sa forme selon son coach.
Marchand apporte à la France sa première médaille lors de ces Championnats du monde. Il tentera également de conserver son titre sur 200 m 4 nages et de faire encore mieux que sa médaille d’argent de l’an dernier sur 200 m papillon. Il pourrait même s’aligner sur 200 m brasse si ses entraîneurs l’autorisent à ajouter une course à son programme déjà bien chargé.
La première soirée de compétition a été marquée par une bataille de haut niveau en finale du 400 m nage libre féminin, où l’Australienne Ariarne Titmus s’est imposée avec un nouveau record du monde, laissant derrière elle l’Américaine Katie Ledecky qui décroche tout de même sa 23e médaille mondiale. La jeune Canadienne Summer McIntosh, détentrice du record du monde, a terminé au pied du podium, devancée par la Néo-Zélandaise Erika Fairweather.