La natation russe accusée

Après l’athlétisme, la natation russe se trouve accusée de dopage systématique. Le Times dévoile des témoignages et des éléments de preuve.

Les nageurs russes ont été contrôlés positif à plus de 40 reprises lors de la dernière décennie, plus que n’importe quel autre pays. Il y a quelques jours, la quadruple championne du monde de brasse Yuliya Efimova, contrôlée positive au meldonium -médicament interdit depuis le 1er janvier par l’AMA-, a été suspendue temporairement jeudi par la FINA et encourt une suspension à vie. Selon le quotidien britannique, le docteur Sergei Portugalov, membre du conseil médical de la fédération de natation et soupçonné d’avoir participé à organiser le dopage d’état des athlètes russes, aurait également poussé les nageurs de son pays à prendre des substances dopantes. L’article cite un témoin qui a attesté que des pilules et des produits étaient disponibles le long du bassin lors d’une compétition à Moscou. Un entraîneur aurait par ailleurs dit à un dirigeant de sa fédération que l’équipe avait son propre laboratoire pharmacologique sur place. Deux nageurs russes auraient également échappé aux sanctions après avoir été contrôlé positif à l’EPO en 2009.

The Times affirme également que plusieurs témoins, dont des officiels terrifiés de possibles représailles, n’ont jamais voulu dénoncer ces faits de dopage organisé. Si ces accusations sont fondées, elles vont certainement préoccuper l’agence mondiale anti-dopage (AMA) et nous allons les examiner en détail, assure Craig Reedie, le président de l’AMA, cité par The Times.