Lors de la 86e édition du Bol d’Or sur le circuit Paul-Ricard (Var), la Suzuki N.12 de l’équipe Yoshimura-SERT s’est imposée dimanche. Parallèlement, la Yamaha N.7 a décroché le titre de championne du monde EWC 2023 à l’issue d’une bataille acharnée.
Après 24 heures de course d’une régularité impressionnante, la Suzuki a devancé la Honda de l’équipe Viltaïs N.333 de 7 tours et la BMW N.37 de BMW Motorrad de 8 tours. Cependant, la Suzuki a connu une petite alerte à moins de quatre heures de l’arrivée, lorsqu’elle a glissé sur une flaque d’huile avec cinq autres motos. Heureusement, elle a pu repartir après des réparations au stand et a continué sa marche vers le drapeau à damiers.
La Yamaha N.7 a terminé à la 4e place, 12 tours derrière la Suzuki, mais cela a suffi à lui assurer la première place au classement mondial.
Il s’agit de la 19e victoire de Suzuki au Bol d’Or, faisant d’elle la marque la plus victorieuse de cette compétition, et la 3e depuis 2019, après l’annulation de l’événement en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19.
Après le retrait de l’usine Suzuki de la compétition moto à la fin de l’année précédente, le SERT s’est associé à l’écurie japonaise Yoshimura pour continuer à faire courir les motos du constructeur japonais.
Le pilote français Sylvain Guintoli, âgé de 41 ans et l’un des trois pilotes de la Suzuki aux côtés de ses compatriotes Gregg Black et Étienne Masson, avait annoncé avant le départ du Bol d’Or que ce serait sa dernière course pour le SERT en endurance, marquant ainsi ses adieux de la meilleure manière possible.
La victoire de Yamaha a été facilitée par l’abandon de la Honda du FCC TSR N.1, championne en titre, au cours de la nuit, alors qu’elle menait le championnat avant cette 4e et dernière manche. Cela a ouvert la voie à Yamaha pour décrocher le titre mondial devant la Suzuki du SERT, bien qu’elle ait connu des problèmes de refroidissement en fin de course, nécessitant de fréquents arrêts au stand pour remplir son radiateur. Néanmoins, ses pilotes l’ont ménagée suffisamment pour franchir la ligne d’arrivée.
Dans la catégorie Superstock, où des motos proches de la série sont alignées, la victoire est revenue à la Kawasaki de l’équipe 33 Louit Racing, devant la Honda de Chromeburner RAC.
Ducati et Honda, malheureusement, ont connu des difficultés lors de cette compétition.
Le championnat EWC de cette année comprenait quatre épreuves, à savoir les 24 Heures du Mans motos, les 24 heures de Spa en Belgique, les Huit heures de Suzuka au Japon et le Bol d’Or.
Le départ de cette 86e édition a été perturbé par des orages ayant mouillé la piste avant le coup d’envoi donné samedi à 15h00 par le pilote de MotoGP Johann Zarco. Bien que les 47 concurrents soient partis sous le soleil, la piste n’avait pas encore complètement séché, ce qui a conduit certains pilotes à opter pour des pneus pluie, tandis que d’autres ont choisi des pneus intermédiaires voire des pneus pour le sec. Ceux qui ont choisi les pneus pour le sec ont initialement pris l’avantage au cours de la première demi-heure. La Ducati, pilotée par le Britannique Chaz Davies, a pris la tête avant la chute de Fores, juste après avoir pris le relais de son coéquipier.
Bien que Ducati domine actuellement le MotoGP, la firme italienne court toujours après sa première victoire dans le championnat EWC. L’an dernier, lors de cette même compétition, la Ducati avait dû abandonner alors qu’elle était en tête à deux heures de l’arrivée.
Cela a ouvert la voie à une lutte acharnée entre la Suzuki du SERT, la Yamaha du YART, la Honda du FCC TSR et la BMW. La BMW a commencé à perdre du terrain après un long arrêt au stand après environ dix heures de course, suivie par l’abandon de la Honda, laissant la Suzuki et la Yamaha s’affronter avant que cette dernière ne rencontre ses problèmes de refroidissement et ne soit contrainte de ralentir.