Clarisse Agbégnénou et Teddy Riner seront les figures de proue de l’équipe française de judo lors du tournoi de Paris ce week-end, une compétition qui agit comme une répétition générale à moins de six mois des Jeux olympiques.
Avec Clarisse Agbégnénou et Teddy Riner en têtes d’affiche, les judokas français se lancent dans le tournoi de Paris ce week-end, une compétition prestigieuse qui sert de répétition générale à moins de six mois des Jeux olympiques. Teddy Riner, tacticien de ses apparitions à l’âge de 34 ans, a annoncé au dernier moment sa participation au Grand Slam de Paris, clôturant ainsi le spectacle dimanche devant son public. Bercy, bouillonnant d’amoureux du judo, a enfin l’occasion d’assister aux démonstrations hivernales du double champion olympique en individuel (2012, 2016), préparant ainsi le terrain pour l’été. À l’approche des Jeux olympiques, les combats de Riner, de plus en plus rares, sont scrutés de près, tant par ses fans que par ses adversaires. En effet, il n’a pas combattu en individuel depuis les Championnats du monde en mai dernier à Doha, où il a remporté son onzième titre, établissant ainsi un record.
L’autre star du judo français, Clarisse Agbégnénou, championne olympique en titre des -63 kg, participera également, cherchant à se mettre en phase avec les attentes olympiques. Après avoir remporté une sixième couronne mondiale à Doha et fait son retour après un congé maternité, la judoka de 31 ans vise à rebondir après un Masters de Budapest en bronze et des Championnats d’Europe de novembre plus décevants. Christophe Massina, l’entraîneur de l’équipe de France féminine, souligne une transformation mentale chez Agbégnénou en ce début d’année 2024, affirmant avoir ressenti un « déclic ». Il explique que tous les grands champions, à un moment donné, traversent un changement de comportement radical, et il semble que le moment soit venu pour Agbégnénou.
Sept autres judokas sélectionnés pour les Jeux combattront ce week-end afin d’accumuler des points au classement olympique pour être tête de série. L’objectif est d’être classé parmi les huit premiers du classement pour obtenir un tirage au sort plus favorable aux Jeux olympiques. Parmi les participants, on retrouvera les médaillés de Tokyo, Romane Dicko (+78 kg), Sarah-Léonie Cysique (-57 kg) et Luka Mkheidze (-60 kg). Cependant, Amandine Buchard (-52 kg), médaillée d’argent à Tokyo et déjà qualifiée pour Paris-2024, a choisi de ne pas participer.
Pour certains judokas, le Grand Slam de Paris représente l’une des dernières opportunités pour obtenir leur qualification olympique, avec quatre catégories encore non pourvues. Cela promet une compétition intense, en particulier chez les femmes (-78 kg) où Madeleine Malonga et Audrey Tcheuméo s’affrontent pour une seule place olympique.