Fondateur du judo, le Japon souhaite retrouver sa place sur l’échiquier mondial de ce sport après la désillusion des Jeux olympiques de Londres en 2012. Deux judokas en particulier, dont un Français, seront très attendus.
Oublier l’échec de Londres en 2012 et les 7 médailles dont une seule en or. Tel est l’objectif du Japon pour les Jeux olympiques de Rio (5-21 août), qui a sorti les grands moyens pour revenir au sommet en nommant le champion olympique de 2000 Kosei Inoue comme entraîneur. Les résultats sont au rendez-vous. Lors des derniers championnats du monde, le Japon a remporté 15 médailles dont 6 titres. A Rio, le Japon pourra compter sur Kaori Matsumoto (-57 kg), sa seule championne olympique en 2012, et la championne du monde 2014 dans la catégorie des -48 kg Ami Kondo. Chez les hommes, plusieurs champions du monde seront favoris pour décrocher l’or olympique : Masahi Ebinuma (-66 kg) ou Shohei Ono (-73 kg). L’un des deux judokas superstar de ces JO est la Kosovare Majlinda Kelmendi (-52 kg). Âgée de 25 ans, elle possède déjà un palmarès imposant (2 fois championne du monde et 2 titres de championne d’Europe) et n’a perdu que quatre combats depuis 2012 (98 victoires en 102 combats mondiaux) dans sa catégorie. Porte-drapeau du Kosovo, elle sera la star du judo féminin à suivre à Rio. Une combattante locale peut espérer une médaille, la Brésilienne Sarah Menezes (-48 kg) qui viendra défendre son titre olympique acquis à Londres.
Riner pour entrer encore un peu plus dans l’histoire
L’autre judoka grandissime favori dans sa catégorie est bien évidemment le Français Teddy Riner. L’octuple champion du monde dans la catégorie reine a en ligne de mire une deuxième médaille d’or olympique d’affilée, ce qui ferait de lui le troisième judoka à réaliser cet exploit dans cette catégorie après Hitoshi Saito (1984 et 1988) et un autre tricolore, David Douillet (1996 et 2000). Malgré quelques blessures dans la saison, Riner domine toujours autant en +100 kg et il est le grand favori au titre olympique. Il devra toutefois se méfier du Japonais Ryu Shichinohe et du Brésilien Rafael Silva qui évoluera à domicile. Les autres grandes chances de médailles se nomment Walide Khyar (-60 kg), tout frais champion d’Europe, Loïc Pietri (-81 kg), Audrey Tcheuméo (-78 kg) et Clarisse Agbegnenou, championne du monde en 2014 en -63 kg. Plusieurs autres judokas pourraient créer la sensation : Cyrille Maret (-100 kg), Automne Pavia (-57 kg) et Gévrise Emane (-70 kg). La délégation française de judo est très compétitive et peut remporter de nombreuses médailles.
Sébastien Crouzol