L’équipe de France, à une marche de la finale

Annoncées favorites, les Bleues n’auront pas le droit à l’erreur demain face à l’Allemagne.

Après avoir brillamment réagi face au Danemark (31-26) dans un match couperet, l’équipe de France féminine de handball aborde sa demi-finale du Mondial 2025 avec prudence. Opposées vendredi à Rotterdam à une Allemagne bien moins expérimentée à ce niveau – les Allemandes n’avaient plus atteint le dernier carré d’une grande compétition depuis 2008 – les Bleues refusent tout relâchement. Sébastien Gardillou, qui a signé là sa première victoire dans un match à enjeu depuis sa prise de fonction, a rappelé la nécessité de garder la tête froide. Citant Kipling, il a lancé : « Je pense que victoire et défaite sont deux menteuses, et qu’il faut les accueillir de la même façon », soulignant une continuité dans la performance trop peu saluée selon lui. Les Françaises, déjà acclimatées depuis une semaine à l’Ahoy Arena de Rotterdam, savent que leur adversaire du jour sort pour la première fois de son cocon national.

Dans un groupe rajeuni et diminué par les absences de cadres (Estelle Nze Minko, Laura Flippes, Chloé Valentini, Laura Glauser, Grâce Zaadi), la vigilance reste le maître-mot. « Souvent après les victoires, on peut baisser un peu la garde… mais c’est aussi là que le danger arrive », a prévenu la gardienne Hatadou Sako, rappelant la responsabilité des joueuses expérimentées. La défaite face aux Pays-Bas en fin de tour principal (26-23) a d’ailleurs servi de déclencheur : les Bleues ont tenu leur traditionnelle « réunion de crise », moment de vérité indispensable selon Méline Nocandy. « Tout le monde parle… Certains disent ‘je ne suis pas en confiance’, d’autres ‘je vais très bien’. Si on n’est pas sincère, on ne sort pas de la salle », confie l’arrière gauche, évoquant des larmes inévitables. Désormais soudées et remobilisées, les Françaises espèrent que ces émotions mèneront à d’autres, plus joyeuses, dimanche soir en finale.