Interview HAVOBA, Sylvie Pascal-Lagarrigue : “Regrouper les trois sports, c’est une force extraordinaire”

C’est quoi HAVOBA ? 

FONDATION HAVOBA 

FORMER & ACCOMPAGNER 

Le Handball, le Volley-ball et le Basketball français unis au service de l’international 

Sous l’impulsion de l’Agence Française de Développement et des Fédérations Françaises de Handball, Volley-ball et Basketball, la Fondation HAVOBA, sous égide de la Fondation du sport Français (FSF) a pour objectif de contribuer au développement de l’impact social de ces 3 disciplines sur le continent Africain. 

La Fondation HAVOBA est lancée, l’occasion est parfaite pour donner la parole au handball. Sylvie Pascal-Lagarrigue, Directrice technique nationale adjointe de la Fédération française de handball (FFH) et membre du COPIL de la Fondation HAVOBA, nous en dit un peu plus sur ses premières impressions à l’égard de ce superbe projet !     

Quel est votre rôle au sein de la Fondation HAVOBA ?

Je suis membre du COPIL comme Asya Mokeddem, qui est chargée de mission de relations internationales à la FFH. Parallèlement, je travaille sur la féminisation depuis de nombreuses années, puisque avant d’être placée auprès de la fédération comme fonctionnaire, j’étais élue à la FFH comme vice-présidente et j’avais en charge notamment le dossier de féminisation. Donc, c’est un sujet que je maîtrise et que je connais bien. Et donc, tout naturellement, je me suis portée volontaire pour accompagner nos référent.e.s féminisation du projet HAVOBA.

Unir les fédérations, est-ce une plus-value ? 

Regrouper les trois sports, c’est une force extraordinaire, pour plusieurs raisons. Sur le volet féminisation, par exemple, c’est une véritable plus-value. Cela crée une dynamique de groupe qui est très forte, une réelle entraide entre disciplines et entre pays aussi, compte tenu des difficultés et des particularités de chacun d’entre eux. C’est une vraie force qui parce qu’elle permet, par l’intelligence collective, aux gens de se hisser vers le haut, grâce à l’expérience des unes et des autres sur cette thématique. En plus, cela permet aux disciplines du même même pays, de mieux se connaître. Et il ne faut pas négliger le fait que cette union peut permettre d’avoir plus de poids à un moment donné, lorsqu’il faut aller voir un institutionnel, une institution, pour essayer de mettre en place quelque chose. Si les trois sports font une demande, même si ce ne sont pas les mêmes sports, ce n’est pas le même ballon, on aura plus d’impact ensemble. Cela est possible car les problématiques sont très proches. À savoir, par exemple, accéder à des fonctions dirigeantes, que ce soit au volley ou au hand, les femmes ont les mêmes difficultés. C’est une vraie richesse pour moi. Ensemble, on est forcément plus forts. 

Le Campus de Tunis est-il réussi, selon vous ?

Tout d’abord, lors de ce campus, j’ai eu la chance d’animer avec Marie Hoël l’atelier féminisation. Et également d’animer l’atelier dirigeants avec Oumar Dia. Et oui, c’est une réussite : cela a permis, de manière opérationnelle, d’identifier les acteurs sur le terrain dans chacun des pays, qui vont pouvoir passer à l’action. Nous avons pu identifier un peu plus précisément les besoins par thématique et les spécificités par pays. Par exemple, sur la féminisation, plusieurs thèmes sont ressortis. Une meilleure formation, comment mieux communiquer sur la féminisation, le leadership. Ces discussions ont été très enrichissantes pour bien déterminer les besoins de chacun des pays. Cette mutualisation a permis d’aider les uns et les autres à trouver des solutions, les meilleures solutions pour pouvoir avancer et progresser.

Est-ce que les fédérations africaines ont des choses à nous apporter, des expériences au niveau de la manière de fonctionner, de diriger ? 

Certes, en France, on a un niveau qui nous permet de dire qu’on arrive à construire des choses, on a mis en place de nombreuses formations et autres. En résumé, on est plutôt bien structuré. Mais de temps en temps, c’est bien de se remettre en question pour pouvoir corriger éventuellement certaines choses, parfaire nos imperfections. Je pense que de par ces échanges, on peut apprendre beaucoup de choses.

En quoi le développement du handball dans le monde, et dans ce cadre en Afrique, peut être une plus-value pour la FFH ? 

La réponse est toute simple. Cela permet de contribuer au développement de la pratique au niveau mondial de notre sport. C’est évident, le fait d’aller vers les pays africains pour faire évoluer la pratique du handball est quelque chose de naturel. Je pense que cela fait partie de nos missions de services publics aussi, d’aider au développement de la pratique, notamment dans le monde. Et puis, plus il y aura de pratiquants de handball sur cette terre, plus la reconnaissance par les institutions et notamment le CIO sera importante. 

Fondation HAVOBA