Avant d’affronter le Brésil en match d’ouverture de son Championnat du Monde ce vendredi soir, l’Equipe de France de handball doit l’emporter pour entrer de la meilleure des manières dans sa compétition. Ludovic Fabregas, membre des Bleus parle de la compétition.
Après la retraite de Thierry Omeyer et de Daniel Narcisse et avec le forfait de Nikola Karabatic, pensez vous que ce Mondial marquera un tournant dans l’histoire de l’équipe de France ?
« Peut-être. Depuis un an, l’équipe de France est dans une phase un peu transitoire avec l’arrivée de beaucoup de jeunes joueurs qui prouvent en club au quotidien qu’ils sont au niveau international. Si on fait une belle compétition, on dira que c’est dans la lignée, si on en fait une moins bonne on dira qu’on manque d’expérience ensemble. La barre a été fixée très haut par les anciens. On est dans l’optique de continuer à écrire l’histoire du handball français. »
Comment faire pour pallier l’absence de Nikola Karabatic ?
« Niko a tendance à attirer plusieurs joueurs en même temps, de créer des décalages ou des espaces dans le dos de la défense. D’autres joueurs sont capables de le faire. Tout le monde doit monter d’un cran son niveau. Il ne faut pas hésiter à échanger un peu plus entre nous. Niko est un leader sur le terrain et en dehors, notamment dans le vestiaire. On a tous la capacité à s’exprimer parce qu’on a tous des rôles majeurs dans nos clubs, ce qui nous donne la confiance pour parler dans des moments compliqués. On verra qui fait ça le mieux. Il y a des anciens qui sont encore présents, le capitaine (Cédric Sorhaindo) et quelques autres qui ont le devoir de porter l’équipe. »
Que pensez-vous de votre premier adversaire, le Brésil ?
« C’est une bonne équipe avec de bons joueurs. Un que je connais bien, c’est Felipe Borges (l’ailier de Tremblay), un gars qui ne lâche jamais rien, avec une attitude toujours remarquable. Il y a aussi des arrières qui dans un bon jour peuvent faire très mal comme Haniel Langaro (Dunkerque), comme José Toledo (Plock/Pologne), qui sont des shooteurs de loin capables de mettre six, sept voire huit buts dans une rencontre. Il y a aussi Thiagus Petrus qui joue avec moi à Barcelone et qui est un très bon défenseur, et de bons gardiens qui sont dans le championnat d’Espagne. J’espère qu’on sera méfiant et assez mature pour les prendre au sérieux et ne pas passer à côté. »
Propos recueillis lors d’un point-presse.