La France est une nouvelle fois qualifiée pour une finale internationale. Les Bleus dominent l’Espagne en demi-finale (26-22). L’affiche de la finale des Championnats du monde de handball avec la présence inédite du Qatar, pays organisateur, vainqueur de la Pologne (31-29) dans l’autre demi-finale.
Comme toujours dans les grands rendez-vous Thierry Omeyer s’est transformé en muraille infranchissable. Au cours de ce match, Nikola Karabatic n’a attendu que huit minutes pour marquer son deuxième but de la soirée et atteindre la barre des 1000 buts en sélection.
Sans Omeyer et ses 20 arrêts, la France n’aurait certainement pas confirmé son ascendant sur l’Espagne, déjà battue en quarts de finale aux JO 2012 et en demies à l’Euro 2014. Les Bleus sont idéalement entrés dans la partie (12-7, 16e). Encore devant à la pause (18-14), ils ont cependant beaucoup souffert ensuite. Déstabilisés par la sortie sur blessure de Mathieu Grébille, ils ont commencé à éprouver beaucoup de difficultés à transpercer les filets espagnols. Le match s’est tendu (22-21, 51e). Mais les Français n’ont pas baissé la tête. Puis Omeyer a sonné la fin des espoirs espagnols d’un double arrêt d’anthologie (57e).
La France se dirige vers un nouveau titre majeur, à Doha. Les Français essaieront d’aller décrocher leur cinquième titre mondial (1995, 2001, 2009, 2011), dimanche (17h15) face au Qatar, qui a éliminé la Pologne (31-29). Ce sera la sixième finale mondiale pour la France, qui n’en a perdu qu’une, en 1993. Si la France s’impose, elle détiendra à nouveau simultanément les trois titres majeurs, après avoir gagné les JO 2012 et l’Euro 2014, et ce pour la deuxième fois de son histoire (JO 2008, Mondial 2009 et Euro 2010).
Elle a remporté six des huit dernières grandes compétitions internationales depuis les JO 2008, n’échouant qu’à l’Euro 2012 (11e) et au Mondial 2013 (6e). Si elle s’impose dimanche, elle sera également directement qualifiée pour les JO 2016 à Rio, où elle visera un triplé jamais encore réussi dans l’histoire.
Les Bleus retrouveront en face d’eux Bertrand Roiné, qui avait gagné avec eux le Mondial 2011 et porte désormais les couleurs du Qatar.
Le Qatar a été le premier à se qualifier, grâce à sa victoire retentissante sur la Pologne (31-29). Le petit émirat du Golfe est ainsi devenu le premier pays non-européen à accéder à la finale mondiale, réussissant là où la Tunisie (4e en 2005) et l’Egypte (4e en 2001) avaient échoué.
Sa présence en finale récompense le génie de l’entraîneur espagnol Valero Rivera, sacré champion du monde avec l’Espagne en 2013. Il a réussi à mettre en musique une équipe composée d’une mosaïque de nationalités (Bosnie, Cuba, Egypte, Espagne, France, Iran, Monténégro, Syrie, Tunisie, Qatar). Les Qataris devront pourtant se sublimer dimanche pour tenir tête à la France, qui pourrait devenir la première nation quintuple championne du monde.