Le leader du championnat du monde de Formule 1 Max Vertsappen a ouvertement critiqué la série documentaire de Netflix « Drive to Survive » (Pilotes de leur destin).
Dans un entretien accordé à Associated Press en marge du Grand Prix des États-Unis, le pilote Red Bull a fustigé le contenu proposé par la série documentaire à succès de Netflix. « Je comprends que cela doit être fait pour stimuler la popularité de la F1 aux États-Unis. Mais de mon côté, en tant que pilote, je n’aime pas en faire partie. Ils ont inventé des rivalités qui n’existent pas vraiment. J’ai donc décidé de ne pas en faire partie, et je n’ai plus donné d’interview parce qu’il n’y a en fait rien à montrer. Je ne suis pas vraiment du genre à faire dans la dramaturgie, je veux juste des faits et des choses réelles. » Dans la foulée, le Néerlandais en a rajouté une couche en répondant à une question posée sur sa rivalité avec Lewis Hamilton : « Ce sera probablement le cas dans le show de Netflix ». Le pilote âgé de 24 ans, fait référence aux critiques adressées à la saison 3, soupçonnée d’avoir fortement exagéré la rivalité entre Lando Norris et Carlos Sainz, ex-coéquipiers chez McLaren. Même son de cloche pour le directeur sportif de Red Bull, Christian Horner, particulièrement agacé par les libertés prises par Netflix : « On m’a récemment demandé si je grimaçais en le regardant, et la réponse franche est : oui, constamment. »
L’autre pilote de l’écurie Red Bull, Sergio Perez, est moins critique : « Je respecte vraiment Drive to Survive car ce qu’ils ont fait pour la Formule 1 est formidable. C’est vraiment quelque chose que j’apprécie. Honnêtement, au début, je ne pensais pas que ce serait si gros ou si important pour notre sport. C’est vrai qu’ils créent probablement du sensationnel. La façon dont ils vendent le sport est un peu sensationnelle. C’est un spectacle mais en fin de compte, c’est bon pour le sport et c’est bon pour les fans donc j’en suis content. »
Diffusée depuis trois saisons, la série de Netflix est considérée comme une des raisons du regain d’intérêt pour la discipline, notamment aux États-Unis, un marché jugé prioritaire par les promoteurs du Championnat du monde de F1. Les différents épisodes font la part belle aux rivalités, réelles ou supposées, entre les pilotes, notamment entre ceux d’une même écurie. Le travail de développement des monoplaces est passé, lui, au second plan, comme les stratégies que peuvent adopter les écuries selon les Grands Prix.