On dit toujours que le Grand Prix de Monaco dégage un « quelque chose » de spécial. C’est vrai. Et même avec « seulement » 7500 spectateurs, une atmosphère particulière de fait ressentir.
Dans les tribunes et sur les balcons des immeubles, à 30 minutes du départ, les supporters s’impatientent. Le rouge et les tenues Ferrari décorent les abords du circuit. Quelle ne fut pas la déception de ces coeurs rouges et noirs quand, au micro de l’événement, le speaker annonce la nouvelle. Charles Leclerc ne participe pas à la course. Après son accrochage ce samedi en qualifications, sa monoplace n’est pas dan l’état de rouler. Les bras des supporters en tombent. « Il est maudit » s’exclame l’un d’entre eux. « Ce n’est pas possible ! » laisse surgir un autre. Le numéro 16 de la Scuderia ne sera pas sacré à domicile. C’est donc son dauphin, Max Verstappen, qui prendra la pole position sur la grille de départ.
Les ronrons des moteurs des monoplaces commencent à retentir. L’odeur de carburant titille nos narines. 14h57 sur l’horloge monégasque. Les supporters montent sur leurs sièges, téléphones à la main. Le départ est donné sous les cris de joie.
15e tour de course. Le haut du tableau se bagarre. Carlos Sainz, 3e, fait pour l’instant honneur à son malheureux coéquipier de la Scuderia. Devant lui, Bottas met la pression au Néerlandais Verstappen. Désormais, tous les regards sont tournés vers le champion du monde : Lewis Hamilton.
Le pilote de chez Mercedes se fait discret ce week-end. Toujours 6e derrière le Français Pierre Gasly, les fans de l’écurie des Flèches d’Argent espèrent toujours une remontada. Néanmoins, les écarts continuent de se creuser et le podium se forme. Il faudrait beaucoup de malchance au leader de Red Bull pour ne pas finir sur l’une des marches du podium. À chaque apparition devant la tribune T, Verstappen semble gagner du terrain sur ses adversaires.
C’est bien connu, le Grand Prix de Monaco laisse peu de possibilité aux pilotes pour doubler. Preuve en est encore aujourd’hui. Au 20e tour, le top 11 du départ reste inchangé. Ennuyant ? Pensez-vous ! Les fans de Formule 1 sont aux anges. Rares sont les chanceux qui ont pu assister à une course depuis le début de la pandémie de Covid-19. Alors ceux qui sont ici présents en pPrincipauté savourent. À chaque passage de monoplace, les yeux s’écarquillent. Le coeur s’emballe. Les oreilles sifflent. Les plus (ou moins) jeunes s’exclament et applaudissent leur pilote préféré.
Tour 29, Hamilton est le premier à s’arrêter au stand. Son
Tour 31. Deux tours après son coéquipiers, Valtteri Bottas est le second pilote à entrer au stand. Le podium est chamboulé. Victime de problème d’écrous, le pilote de chez Mercedes ne peut pas changer ses pneus. Le Finlandais est obligé d’abandonner. Verstappen en profite pour creuser un peu plus l’écart et se retrouve maintenant premier devant Carlos Sainz et Lando Norris.
Ce top 3 ne changera pas jusqu’au bout. Et comme on dit souvent, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Verstappen, qui a profité d’un coup du destin et dont le plus gros adversaire est tombé au combat, est sacré vainqueur de ce 78e Grand Prix de Monaco.