Lando Norris a créé la surprise samedi lors des qualifications du Grand Prix de Monaco en s’emparant de la pole position, sa première depuis l’ouverture de la saison en Australie. Le pilote McLaren a devancé dans les dernières secondes Charles Leclerc, héros local et favori du week-end, sur le mythique circuit urbain.
Il aura fallu attendre le tout dernier instant d’une séance haletante pour connaître le nom du poleman, un élément clé sur ce tracé où les dépassements sont rares. Lorsque la Ferrari n°16 de Leclerc a signé le meilleur temps, le public monégasque a explosé de joie. La tension est encore montée d’un cran avec l’arrivée du leader du championnat, Oscar Piastri, qui n’a pas réussi à battre le chrono de son coéquipier chez Ferrari. Mais la clameur s’est transformée en stupéfaction quand Norris a franchi la ligne en moins d’1’10, pulvérisant le record que Leclerc venait tout juste de fixer.
Le Britannique, discret en qualifications depuis deux mois, a parfaitement su saisir sa chance sur un circuit qu’il connaît bien, puisqu’il y réside.
Leclerc amer, Norris euphorique
« Ça faisait un moment, et ça fait vraiment du bien ! J’ai eu du mal en qualifications récemment, alors décrocher cette pole ici, c’est un vrai soulagement », a confié un Norris ravi.
Pour Leclerc, en revanche, la déception est immense. Dominateur lors des trois séances d’essais libres, le Monégasque espérait décrocher une quatrième pole à domicile en cinq ans. Il devra se contenter de la deuxième place sur la grille.
« C’est un peu frustrant, même si c’est probablement le meilleur résultat possible aujourd’hui. Gagner sera compliqué », a reconnu Leclerc, malgré sa bonne forme au volant ce week-end.
Un nouvel élément pourrait néanmoins redistribuer les cartes : l’introduction d’un deuxième arrêt obligatoire par la FIA cette année à Monaco, censée casser la monotonie stratégique.
« Personne ne sait vraiment comment ça va se passer, ça peut devenir chaotique », a déclaré Piastri, qui s’élancera en troisième position, juste devant son coéquipier Lewis Hamilton.
Hadjar brille, Mercedes s’effondre
Derrière, Max Verstappen (Red Bull) ne partira que cinquième, devancé par la révélation du jour : le jeune Français Isack Hadjar (Racing Bulls). À 20 ans, le Parisien a signé la meilleure qualification de sa jeune carrière, deux jours seulement après une erreur lors des essais libres.
Autre Français en vue, Esteban Ocon (Haas) a atteint la Q3 pour la deuxième fois de la saison, signant un solide huitième temps – sa meilleure performance depuis son arrivée chez Haas.
Côté Mercedes, le samedi a tourné au cauchemar. Andrea Kimi Antonelli a touché un rail en fin de Q1, endommageant sa monoplace, tandis que George Russell a été victime d’une panne en début de Q2, immobilisé dans le tunnel. Résultat : ils partiront respectivement 15e et 14e.
Chez Alpine, le tableau est encore plus sombre. Pierre Gasly a signé le 18e temps et son coéquipier Franco Colapinto le 20e. Grâce aux pénalités infligées vendredi à Lance Stroll (Aston Martin) et Oliver Bearman (Haas), les deux pilotes gagneront toutefois deux positions sur la grille.