Nico Rosberg et Lewis Hamilton étaient amis d’enfance. Désormais ils sont rivaux au sein de la même écurie. Cela donne encore plus de relief à ce duel qui a rendez-vous une dernière fois sur le circuit du Grand Prix d’Abou Dhabi.
Il n’y a plus que 55 tours pour départager cet équipage complémentaire, constitué d’un célibataire, amateur de rap, à la jeunesse ordinaire mais devenu triple champion du monde, et d’un jeune père de famille, élevé à Monaco, fils d’un champion du monde de Formule 1. Après ce 21e Grand Prix de la plus longue saison de l’histoire de la F1, plus rien ne sera comme avant. Rosberg a les cartes en main avec 12 points d’avance sur Hamilton : l’Allemand sera champion s’il termine devant Hamilton, au pire troisième si l’Anglais gagne.
Rosberg, devancé par Hamilton pour le titre ces deux dernières saisons, se dit évidemment prêt à tout donner. Afin que personne ne vienne jamais mettre en doute la valeur de son sacre, en évoquant par exemple l’incendie du moteur d’Hamilton en Malaisie alors que ce dernier avait course gagnée. Je vais tout donner pour terminer la saison par une victoire. Plus j’y pense, plus je me dis que je dois gérer cette course comme toutes les autres. C’est déjà un défi suffisant, car rien n’est jamais facile dans ce sport. A l’issue de la course, Rosberg aura peut-être rejoint au palmarès son père sacré en 1982, Hamilton lui, aura peut-être glané une 4e couronne mondiale, comme Sebastian Vettel et Alain Prost, pour se placer juste derrière Michael Schumacher (7 titres) et Juan Manuel Fangio (5).