Luca Cordero di Montezemolo, président de Ferrari, et Sergio Marchionne, l’administrateur délégué de la société-mère Fiat, n’ont pas la même vision des choses pour l’avenir de Ferrari. Le premier pourrait démissionner d’ici la fin de l’année.
Une page pourrait se tourner d’ici la fin de l’année chez Ferrari. Luca Cordero di Montezemolo démissionnera sans doute vers la fin de l’année de la présidence de Ferrari en raison d’un différend avec Sergio Marchionne, l’administrateur délégué de la société-mère Fiat. C’est en tout cas ce qu’ont déclaré lundi deux sources à l’agence Reuters.
Ce sont deux stratégies qui s’opposent. Luca Cordero di Montezemolo,, président de Ferrari depuis 1991, veut préserver l’autonomie de Ferrari et plafonne les ventes à quelque 7.000 modèles par an pour conserver le caractère exclusif de la marque. Sergio Marchionne veut au contraire intégrer davantage le constructeur dans le groupe Fiat pour effectuer une percée dans le haut de gamme.
Montezemolo, 67 ans, a pourtant été reconduit à la présidence de Ferrari en mars dernier et il a déclaré depuis lors à plusieurs reprises qu’il était prêt à accomplir encore un mandat de trois ans. Mais Fiat détient 90% du capital de Ferrari. Outre la stratégie industrielle de la marque au cheval cabré, Marchionne tacle également le président de Ferrari sur les résultats de la Scuderia en Formule 1 : Personne n’est indispensable, la démission de Montezemolo n’est pas sur la table, a-t-il lancé après le Grand Prix d’Italie. Le cœur de Ferrari, c’est gagner en F1. Je ne veux pas voir nos pilotes démarrer des 7e et 12e places, a-t-il déclaré en référence aux positions de Fernando Alonso et Kimi Räikkönen sur la grille de départ de Monza. L’important pour Ferrari, ce n’est pas seulement les résultats financiers, il faut aussi gagner. Et cela fait six ans que nous sommes en difficulté à cet égard.