La Formule 1 adopte un nouveau format de qualifications, avec élimination d’un pilote toutes les 90 secondes. Les pilotes les plus lents quitteront la piste au fur et à mesure. Il sera mis en place dès cette saison, mais il est déjà critiqué.
L’objectif principal est de pimenter le spectacle à la veille du Grand Prix. Les écuries ont donc décidé que les pilotes resteraient en piste pendant la totalité des trois périodes de la séance d’une heure (Q1, Q2 et Q3) jusqu’à ce qu’ils soient éliminés, l’un après l’autre, en fonction du chronomètre. La Q1 durera 16 minutes, avec 22 voitures au départ, et le pilote le plus lent sera éliminé au bout de sept minutes, puis un pilote toutes les 90 secondes, jusqu’à ce qu’il n’en reste que 15 pour la Q2 (15 minutes). Sur ces 15 pilotes en Q2, et selon le même procédé, il n’en restera que huit pour la Q3 (14 minutes), au lieu de dix jusqu’à l’an dernier. A la fin de la Q3, et après élimination des six autres, toutes les 90 secondes, seuls les deux pilotes les plus rapides resteront en piste pour la chasse à la pole position, dans le dernier tour.
Un format curieux et dont la lisibilité n’est pas son point fort. A une époque, les qualifications se disputaient l’espace d’une heure avec 12 tours au maximum pour les chasseurs de pôle.
D’ailleurs, ce changement ne fait pas consensus. Tant sur le fond que sur la forme. Je ne paierais pas pour emmener ma famille assister à un Grand Prix, confie Bernie Ecclestone, pour qui la F1 n’a jamais été dans un pire état, en raison notamment du monopole Mercedes et du manque de suspense sportif. Mercedes vient de remporter 32 courses sur 38 en deux ans (2014-2015), et les quatre titres mondiaux mis en jeu (constructeurs et pilotes, avec Lewis Hamilton).
Claire Williams croit que les acteurs de la Formule 1 devraient montrer un peu de patience. Les gens ne s’intéressent qu’aux points négatifs. Mais soyons un peu patients et voyons comment tout cela se déroulera dans la réalité. On ne sait jamais, a déclaré la directrice adjointe de l’écurie Williams. Si ce système ne fonctionne pas, eh bien parfait. Nous l’aurons essayé. Nous tentons tous de rendre notre sport plus attrayant et plus spectaculaire. C’est le souhait de tous. Alors, attendons un peu avant de critiquer de cette façon.
Daniel Ricciardo demande à voir aussi. Ce système nous met plus de pression, il va falloir entrer en piste plus tôt pour assurer un chrono rapidement, estime le pilote australien de Red Bull. Cela va certainement rendre les choses plus intenses qu’elles ne le sont aujourd’hui. Sinon cela ne changera pas grand chose puisque le principe reste le même : seuls les meilleurs passent d’une partie de la qualification à la suivante. A suivre.