Le tribunal des Prud’hommes de Montpellier met en délibéré au 21 mars son jugement dans l’affaire opposant le président du club de rugby de Montpellier Mohed Altrad à son ancien manager Fabien Galthié.
Devant le tribunal des Prud’hommes, Fabien Galthié a demandé 1,4 million d’euros de dommages et intérêts à son ex-employeur, le club de Montpellier, 200 000 euros au titre du préjudice moral ainsi que la rémunération de son salaire entre le moment ou il a été écarté et aujourd’hui. L’objet du litige porte sur les indemnités exigées par l’ancien entraîneur du MHR, écarté en décembre 2014 à la suite d’une mise à pied et remplacé depuis plus d’un an par le Sud-Africain Jake White, champion du monde 2007 avec l’Afrique du Sud et arrivé officiellement comme « consultant » pour six mois.
Le préjudice économique est évident, alors que ce dossier a pris une dimension unique, estime le conseil de l’ancien manager montpelliérain. On a voulu détruire l’image de M. Galthié pour l’exclure de ce monde professionnel. L’avocat du MHR a rétorqué qu’il (Mohed Altrad, président du club) ne voulait rien lâcher (…), car il n’a rien à lâcher. Depuis l’origine de cette affaire, M. Altrad souhaite que Galthié soit l’entraîneur du club et lui fait confiance, a t-il indiqué avant d’ajouter: C’est un holp-up judiciaire, car il a engagé cette procédure pour quitter le club en obtenant une forte indemnité. Jake White n’était pas venu pour remplacer Fabien Galthié. Celui-ci devait récupérer ses fonctions au terme de la mise à pied, mais n’a pas voulu reprendre sa place d’entraîneur, a expliqué le conseil du MHR.
Ancien entraîneur du Stade Français (2004-08) et consultant de l’Argentine (2008-10), Galthié a permis à Montpellier, rejoint à l’été 2010, de franchir un palier dans la hiérarchie du rugby français. Il a hissé le MHR en finale du Top 14 pour la première fois de son histoire, échouant devant Toulouse en 2011, et l’a stabilisé à ce niveau pendant quatre ans. Le président Mohed Altrad, arrivé au MHR en avril 2011, avait reconduit son contrat en août 2013 pour une durée de quatre ans. Quelques mois après l’échec en demi-finale du Top 14 face à Castres, l’entente entre le technicien et le président fortuné s’est fissurée jusqu’à la rupture.