Thierry Henry, entraîneur de Montréal depuis novembre 2019, a accordé une interview à SoFoot. L’ancien international français évoque sa vision du métier d’entraîneur.
“C’est comme tout : c’est soit tu gagnes, soit tu apprends. Et j’ai toujours beaucoup plus appris dans la difficulté que dans la facilité. C’est quand tu es dans le dur que tu sais de quoi tu es fait. Quand tout est facile, que tu mènes 8-0, tout le monde veut la balle. Quand tu es mené 1-0 ou qu’il y a 0-0, ce n’est pas pareil. À Monaco, j’ai appris, comme j’ai appris cette année et comme j’apprends tous les jours. Là, je suis en train de te parler, mais l’année prochaine, je te dirai quelque chose de différent. Je peux être sûr d’une tactique ce soir et te dire dans deux mois : « Hum, en fait, non, impossible. » En tant qu’entraîneur, tu peux avoir des idées, mais tu dois aussi et surtout t’adapter aux joueurs que tu as, mais aussi à l’équipe que tu affrontes. Après, quand tu es le Bayern ou Manchester City, tout le monde s’adapte à toi, évidemment. J’estime qu’il n’y aucune science exacte. Certains te diront l’inverse, qu’ils resteront avec leur 4-4-2, mais moi, j’essaie de m’adapter et d’apprendre. Cette saison, par exemple, on avait imaginé quelque chose avec le staff, puis on a dû changer en fonction des départs, des blessures, du profil des joueurs…”, a indiqué l’ancien coach de Monaco dans So Foot.
Avant de poursuivre : “C’est de bonne guerre aussi, et c’est normal. Mais le foot est tellement riche qu’il faut laisser les idées s’exprimer. Aujourd’hui, je regarde de tout pour apprendre. Tu peux apprendre une tactique sur corner en regardant de la Non-League. Aujourd’hui, j’aime voir jouer Leeds, c’est extraordinaire. Je continue aussi toujours de regarder la Ligue 1, que ce soit Brest, Lens… Je ne suis personne, donc je vais picorer dans tout ce que je peux picorer.”