Sylvain Kastendeuch, coprésident de l’UNFP, le syndicat des joueurs français, n’a pas du tout apprécié le retour de la Bundesliga et montre du doigt les incohérences du protocole sanitaire mis en place par la Ligue allemande.
« Le huis clos est une anomalie. La notion de partage est l’essence même du football. Il en va de l’image de notre sport que l’on écorne à vouloir jouer coûte que coûte dans des stades vides, avec des joueurs sans doute en méforme et contraints de pratiquer leur art au rabais. Le public allemand l’a d’ailleurs fait remarquer puisque plus d’un Allemand sur deux est contre cette reprise, selon un sondage. On a aussi changé les règlements (5 remplacements autorisés), masqué les joueurs sur le banc et des coaches mentaux ont été mis à la disposition des clubs. Ces mesures exceptionnelles traduisent l’absurdité de la situation« , a indiqué le président de l’UNFP dans L’Equipe.
Avant de poursuivre : « Car elle est incohérente. Je ne doute pas de la bonne volonté des dirigeants du football allemand qui mettent tout en oeuvre pour limiter la casse. Mais on voit bien la limite des mesures. Le football est un sport de contact où la distanciation sociale est impossible. D’un côté on masque les remplaçants et les coaches et de l’autre on laisse le jeu sur la pelouse se dérouler comme si de rien était. C’est absurde. J’ai davantage été marqué par des images de méfiance et de circonspection que de plaisir. »