Dimanche dernier face au Hellas Vérone, Mario Balotelli avait voulu quitter la pelouse après avoir été victime de cris racistes. Un évènement largement minimisé par le président du club de Vérone et que les supporters de Brescia reprochent aujourd’hui à leur attaquant italien.
Les fans de Brescia ont diffusé ce jeudi un communiqué de presse dans lequel ils reprochent à « Super Mario » son attitude provocatrice. Pour rappel, l’ancien joueur de Manchester City avait été la cible de cris racistes lors du derby contre l’Hellas Vérone. Mario Balotelli avait alors décidé de quitter la pelouse avant d’être retenu par ses coéquipiers.
« Bien qu’aucun d’entre nous ne connaisse Mario Balotelli personnellement, nous devons admettre que nous avions des opinions peu flatteuses à son encontre avant même qu’il ne porte notre maillot. S’il est vrai que des milliers de supporters l’ont d’abord accueilli à bras ouverts, ils l’ont ensuite désavoué pour son attitude (et certainement pas à cause de la couleur de la peau), souvent peu recommandable. Le fait que vous viviez à Brescia et que vous portiez notre maillot ne vous élève pas au-dessus de tout et de tout le monde, et l’arrogance qui semble transparaître tout le temps n’est pas justifiable. Cela devient une cause de déstabilisation pour l’équipe et de gêne pour les supporters. S’il n’était pas psychologiquement prêt à affronter un public comme celui de Vérone, il aurait dû le dire et céder la place à quelqu’un de moins nerveux que lui. Ce n’était pas la première fois que Balotelli jouait à Vérone et, vu son passé dans les rangs de l’Inter et de Milan, il connaissait bien les supporters des Gialloblù et la valeur d’un derby. Il savait donc, pour le meilleur ou pour le pire, ce qu’il pouvait rencontrer. »
Brescia au secours de son rival
À propos des cris racistes des supporters de l’Hellas Vérone : « Nous pensons que, fondamentalement, les supporters ne peuvent actuellement pas être considérés comme racistes. Cela ne signifie évidemment pas que certains choeurs sont légitimes et acceptables, mais les fans de Gialloblù ne sont pas tous racistes et la Curva del Verona n’est pas une sorte de KKK, comme certains voudraient bien nous le faire croire. Aussi discutables que soient les déclarations personnelles post-match de l’un des leaders, elles ne peuvent justifier la chasse aux sorcières déclenchée par les médias et les institutions à la énième tentative de criminaliser et d’exécuter le monde entier des Ultras. »