Nouveau président de la Super League européenne, Florentino Pérez est l’invité de l’émission « El Chiringuito » diffusé sur la chaîne espagnole Mega ce lundi à partir de minuit. Voici les premiers mots du patron de cette nouvelle compétition. Il n’oublie rien. Plus d’infos à suivre…
Florentino Pérez à propos de la Super League :
« Les grands clubs ont perdu près de 5 milliards d’euros avec la crise du Covid-19. Le Real enregistre même 400 millions d’euros de pertes à lui seul, c’est énorme, c’est énorme. Si on attend 2024, on disparaîtra. Lorsque vous n’avez pas de revenus autres que ceux issus des droits TV, il faut organiser des matchs plus attrayants. C’est sur cette idée que nous avons commencé à travailler. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’en faisant une Super League pendant la semaine, au lieu de la Ligue des champions, nous serions en mesure d’atténuer la perte de revenus. »
« Il y a trop de matchs… Et de ce fait, moins de qualité ! Les jeunes ne regardent plus le foot, les championnats ont perdu en intérêt, les audiences baissent… 40% des jeunes ne sont pas intéressés par le football, car il y a trop de matchs de mauvaise qualité. Et nous avons dû nous adapter. En parlant de la menace de l’UEFA d’éliminer le Real Madrid, Chelsea et Manchester City cette saison en demi-finale de la Ligue des champions, il ne peut jamais y avoir une telle chose. Je sais à 100% que cela n’arrivera pas. Ils ne peuvent pas se permettre une telle chose, j’en suis sûr. »
Sur la nouvelle formule de l’UEFA pour sa Ligue des champions : « L’UEFA travaillait sur un autre format, celui qu’elle a présenté aujourd’hui. Premièrement, je ne le comprends pas. Personne ne le comprend. Il ne produit pas les revenus nécessaires pour sauver le football. C’est la confusion de ceux qui contrôlent les monopoles. Bien sûr, l’UEFA est un monopole. Elle doit être transparente, elle n’a pas une bonne image tout au long de l’histoire. Ils n’ont à menacer personne. Personne n’a rien fait de mal. Leur format, à notre avis, ne fonctionne pas. J’ai parlé avec toutes les ligues, les fédérations. Personne ne comprend. »
« Aujourd’hui, nous sommes 12 clubs à participer. Nous en voulons 15. Nous n’avons pas invité le PSG. Ni les deux clubs allemands. Nous avons douze clubs fondateurs et la Super League ne sera pas annulé si le PSG et le Bayern Munich choisissent de ne pas participer, mais c’est absurde.
Sur les équipes invitées à la compétition : « La méritocratie ne peut pas exister pour cinquante équipes. Naples ou Rome auront aussi le droit d’y participer. Si ce n’est pas une année, ce sera la prochaine. Mais ceux qui amènent de l’argent, ce sont les 15 clubs fixes qui jouent entre eux chaque semaine, c’est le plus grand spectacle. »
« Nous allons sauver le football »
« Certains ont dit que c’est une compétition pour les riches mais ce n’est pas vrai. C’est pour sauver le football, basé sur la solidarité. Quelqu’un a dit que les riches seront plus riches et les pauvres plus pauvres. Ce n’est pas le cas. Nous allons sauver le football, nous ne vont pas laisser le football disparaître. »
« Ce qu’ils ne peuvent pas, c’est insulter, comme le président de l’UEFA l’a fait contre un de nos collègues. C’est une mauvaise façon de s’adresser à Agnelli, c’est intolérable. Je ne dirais ces choses à personne en public. Cela doit changer. »
« Oui il y aura la VAR dans cette Super League. Elle sera même améliorée. Ce n’était pas difficile pour moi de convaincre Laporta. Ça aidera Barcelone, qui traverse une mauvaise situation économique. Laporta est sensé et il l’a compris. Ça sauve tout le monde, ça sauve le football. Le contrat de la Super League est contraignant. Personne ne peut partir, nous travaillerons tous ensemble. Tous les clubs ont signé les contrats samedi dernier. »