Stade Rennais : une saison ratée qu’Habib Beye n’a pas réussi à sauver

Le Stade Rennais traverse l’une des saisons les plus chaotiques de son histoire récente, comme en témoigne la lourde défaite subie à Lyon (1-4), la 17e de la saison en Ligue 1

Une nouvelle défaite qui symbolise l’effondrement d’un club habitué à bien mieux ces dernières années. Cette saison 2024-2025, Rennes n’a jamais trouvé la stabilité, enchaînant les revers et les désillusions, à l’image d’une équipe incapable de rivaliser avec les formations du haut de tableau : seulement 8 points pris sur 57 possibles face au Top 12 du championnat.

Un club en crise d’identité et de résultats

Malgré 12 victoires qui ont suffi à assurer le maintien, le Stade Rennais pointe à une modeste 10e place, loin des ambitions européennes affichées ces dernières saisons. Les statistiques sont révélatrices : 45 buts inscrits mais 40 encaissés, 16 à 17 défaites selon les sources, et une incapacité chronique à enchaîner face aux adversaires plus solides. L’équipe s’est montrée particulièrement friable à l’extérieur, cumulant 8 défaites en 11 déplacements.

Instabilité chronique et gestion calamiteuse

La saison a été marquée par une instabilité rare : trois entraîneurs se sont succédé (Julien Stéphan, Jorge Sampaoli, puis Habib Beye), sans compter un intérim, et la direction a également changé de mains, avec l’arrivée d’Arnaud Pouille à la présidence à la place d’Olivier Cloarec. Le directeur sportif Frédéric Massara est désormais contesté pour ses choix de recrutement, jugés incohérents et coûteux : des joueurs comme Jota, Leo Østigård, ou encore Albert Grønbæk n’auront fait que passer, tandis que des investissements massifs sur Seko Fofana, Brice Samba ou Kyogo Furuhashi n’ont pas été rentabilisés.

Un vestiaire en manque d’exigence

Habib Beye, arrivé en pompier début février alors que Rennes flirtait avec la zone rouge, a rapidement pointé du doigt un problème d’attitude et d’exigence au sein du groupe. Malgré un léger redressement, le coach sénégalais a reconnu l’incapacité de son équipe à hausser son niveau contre les meilleures formations, dénonçant des attitudes « pas acceptables » et un manque de rigueur défensive

Les mouvements incessants au mercato (22 arrivées, 26 départs) ont contribué à la perte de repères et à l’absence de collectif solide.

Une saison ratée, l’Europe s’éloigne

Pour un club qui s’était habitué à l’Europe, cette deuxième saison consécutive sans qualification continentale fait figure d’échec cuisant. La direction et le staff sont désormais sous pression : une troisième saison hors des compétitions européennes serait difficilement tolérable par les supporters et les observateurs du club. Le Stade Rennais, autrefois modèle de gestion et de stabilité, doit maintenant se réinventer pour éviter de s’enfoncer durablement dans la crise.