Àgé aujourd’hui de 23 ans, Allan Saint-Maximin a toujours été considéré comme un joueur différent avec un talent hors du commun. Joueur de Newcastle en Premier League, nous l’avons rencontré pour une interview exclusive.
Le joueur ne laisse rien au hasard et se livre comme jamais dans une interview réalisée avec l’aide de son sponsor PUMA. Sa saison, son avenir, l’Equipe de France ou encore les JO, l’ancien joueur de l’AS Monaco passe au révélateur en exclusivité pour Sport.fr.
Il répond également à une question concernant son aventure avec PUMA et sa participation à la série « Only See Great »
Bonjour Allan Saint-Maximin, merci de nous répondre :
1 / La saison vient de commencer avec Newcastle. Quels sont tes objectifs personnels et ceux du club ?
« Dans un premier temps, je souhaite faire une meilleure saison que la précédente, apporter le plus possible à mon club et pourquoi pas, espérer prétendre à une sélection en Equipe de France. Mon but c’est de faire gagner des matchs à mon équipe et ainsi pouvoir terminer plus haut que l’année dernière en championnat (ndlr 13e avec 44 points).
En terme de statistiques faire mieux, être meilleur et dépasser mes stats de 4 buts et 6 passes décisives. Mon objectif, c’est de marquer dans des moments décisifs pour l’équipe et importants dans la saison. »
2 / Tu disputes ta deuxième saison avec les Magpies, que penses-tu du club ? Envisages-tu de rester sur le long terme ?
« Le club a beaucoup d’ambitions et tout le monde a suivi l’actualité autour de Newcastle notamment avec le possible rachat qui n’a finalement pas pu se faire, par rapport à la Premier League. Il y a énormément de gros investisseurs qui essayent de racheter le club. Nous avons aussi un président qui investit pas mal d’argent afin de renforcer l’équipe et poursuivre l’évolution.
Pour ma part, tout dépendra de cette évolution. Si le club évolue bien et c’est en adéquation avec mes envies, rester est une possibilité. Après si les choses ne se passent pas comme ça, évidemment que la question d’un départ se posera. Maintenant nous sommes dans un énorme championnat avec beaucoup de grosses équipes, donc pouvoir jouer l’Europe et l’Europa League, ce serait vraiment très bien. La Ligue des Champions, c’est un grand rêve, chaque footballeur veut la disputer.
C’est un grand club, historique qui a beaucoup de rêves et il y a tout ce qui faut autour pour arriver à cet objectif. »
3 / Le club a vécu des semaines mouvementées, possible rachat, Covid, etc… Comment prépare-t-on une saison avec toutes ces histoires ?
« Pour être honnête, c’est vraiment très très difficile pour moi. Je suis un joueur, qui de par mon style de jeu et mon tempérament adore jouer avec les supporters, aime se surpasser devant eux. Le fait de jouer pratiquement à huis clos, ce n’est pas la même ambiance et il y a une façon différente de se motiver, de faire les choses, vivre les actions et ça c’est très frustrant. Mais on doit s’adapter car nous vivons une période très particulière. »
« Newcastle, la ville du football » !
4 / En parlant de supporters, que peux-tu nous dire sur les fans des Magpies et l’ambiance à St James’ Park ?
« À Newcastle (ndlr, nord de l’Angleterre), c’est un stade très réputé, les supporters vivent pour le club et c’est différent de Londres où par exemple, il y a beaucoup de clubs dans la même ville. Ici, il y a un seul club et tous nos supporters sont derrière nous. Beaucoup de ferveurs, engouement, cris, folies… C’est la ville du football, chaque match on tourne à 50 000 personnes, il y a une énorme ferveur autour des Magpies, c’est très plaisant. »
5 / Tu es passé par Bastia, Saint-Etienne, Nice, Hanovre ou encore Monaco, quelle est la principale différence avec la Premier League ?
« Tout simplement le niveau ! L’Angleterre c’est le meilleur championnat au monde, dans l’intensité, la régularité… Ce n’est pas un hasard si en ce moment les clubs qui vont très loin en Ligue des Champions, viennent de Premier League. Il y a toujours des équipes anglaises dans le dernier carré. Intensité, ambiance sur le terrain, la vie, le Boxing Day… c’est vraiment différent.
Ici, même si tu joues des équipes plus petites, tu peux te retrouver dans des stades de 35 voir 40 000 personnes. En France ce n’est pas le cas, c’est là aussi la différence. Même au niveau financier, les droits TV, c’est une autre dimension en Angleterre. »
6 / Est-ce aussi une question de mentalité ?
« Ah oui, c’est sur, si on regarde bien, il y a très peu d’anglais qui s’exportent et qui jouent dans des championnats étrangers. Ils n’arrivent pas à s’adapter car la mentalité est totalement différente. Dans leur façon de travailler, de réfléchir, ne pas vouloir perdre, leur comportement sur le terrain, leur objectif, aborder les matchs… Ce n’est pas du tout pareil. »
« L’Equipe de France, c’est le summum, une récompense ! »
7 / Que peux-tu nous dire sur l’Equipe de France ?
« Sincèrement l’Equipe de France, c’est le summum, c’est la cerise sur le gâteau, la récompense quand tu as fait une grosse saison. Aujourd’hui, le plus important pour moi, c’est d’être focalisé sur mes performances en club. Après si j’accomplis cela, peut-être que la question de convoquer Allan Saint-Maximin en sélection viendra à se poser. À moi de performer mais en toute honnêteté, pour l’instant c’est dans un coin de ma tête, mais je n’y pense pas. »
8 / Jouer à Newcastle, dans un club qui ne fait pas partie du haut de tableau en Premier League, penses-tu que cela peut-être un désavantage pour les Bleus ?
« Désavantage, je ne dirais pas ça, mais c’est sûr que si tu joues à Manchester, Liverpool, Chelsea… c’est plus facile d’avoir accès à l’Equipe de France. Après nous sommes dans le plus gros championnat au monde, donc si on arrive à se retrouver dans le top 10, il y aura aussi un avantage grâce à la réputation de la PL. »
Oui tu auras même encore plus de mérite
« Oui en voyant les choses de ce point de vue, c’est exactement ça ».
9 / C’est encore loin, mais disputer les JO 2021, est-ce un vrai objectif ?
« Oui et non, je ne pense pas vraiment à ça. Ils ont déjà une très bonne équipe et souvent, c’est compliqué de changer cette ossature. Je sais comment fonctionnent les sélectionneurs donc on verra bien, mais je ne fais pas de plans sur la comète. S’ils ont besoin de moi, ça sera avec grand plaisir et un honneur, sinon je continuerais mon petit bonhomme de chemin.
Maintenant dans tous les cas, la France a l’effectif pour gagner cette compétition. Il y a énormément de joueurs talentueux. Pour gagner ce genre de compétitions, seul le talent ne suffit pas. Il faut un groupe soudé, un peu de réussite et une équipe parée à toute épreuve, comme le succès de l’Equipe de France à la Coupe du Monde en 2018. Il faut pas mal d’ingrédients pour remporter les JO (2021) et pourquoi pas l’Euro (2021). »
10 / Imaginons que tu y participes, une possible victoire aux JO t’ouvrirait-elle plus facilement les portes de l’EDF ?
« Oui je pense que ça ne peut qu’être positif pour une éventuelle convocation avec les A. Si tu contribues à remporter les JO, 37 ans après, forcément tu es dans une très bonne position. Après c’est un tout. Regarde un joueur comme Alexandre Lacazette performe avec Arsenal, mais n’est pas forcément appelé en sélection nationale. Après c’est la décision des sélectionneurs et si je n’en fais partie, à moi de poursuivre mes efforts et rendre leur décision un peu plus difficile à prendre. »
Nous réalisons cette interview avec l’aide de Puma, ton sponsor. Une question par rapport à la série, Only See Great (sur Amazon Prime).
Peux-tu nous en dire plus sur ta participation à ce projet ? (Avec d’autres athlètes Florent Manaudou, Floria Gueï, Laëtitia Guapo)
« Oui cela s’est très bien passé, beaucoup de gens ne connaissent pas notre quotidien, la préparation… donc cette série permet de découvrir un peu tout le travail an amont, accompli par un athlète de haut niveau. Les bons comme les mauvais moments, c’était très intéressant et enrichissant de partager cette expérience avec le grand public. »
11 / Justement en terme de préparation et en pleine crise sanitaire, qu’est-ce que le covid a changé pour toi ?
« Beaucoup de choses, de nouvelles règles à respecter, de nouvelles mesures à prendre, il faut un certain temps d’adaptation. C’est quelque chose de particulier qu’on ne contrôle pas, maintenant c’est les aléas de la vie, nous n’avons pas décider de se retrouver dans cette situation-là. La seule chose à faire, c’est d’écouter les instructions et de se préparer pour le moment venu. »
Allan s’est aussi livré aux questions « No prise de tête », une série de questions funs pour en savoir un peu plus sur lui, ses habitudes… Une interview décalée à retrouver dès ce week-end, une exclusivité Sport.fr !
Interview exclusive réalisée par Grégory Zerbone pour Sport.fr, avec l’aide de PUMA.
Un grand merci à Allan Saint-Maximin et son sponsor.