Le procureur général n’exclut pas d’auditionner le président de la FIFA Sepp Blatter ainsi que son secrétaire général, le Français Jérôme Valcke, si l’enquête le requiert.
L’enquête sur les soupçons de corruption à la FIFA dans l’attribution de deux Coupes du monde est très complexe, explique Michael Lauber, procureur général de la Confédération helvétique. 104 relations bancaires ont été identifiées dans ce dossier, poursuit Michael Lauber, réélu ce mercredi en tant que procureur général du Ministère public de la Confédération suisse. L’enquête prendra du temps, a-t-il dit. Chaque relation bancaire peut inclure plusieurs comptes, a-t-il expliqué. Le monde du football doit être patient, cela durera sûrement plus que 90 minutes, a-t-il ajouté, en faisant référence au temps d’un match.
En sus de ces 104 relations d’affaires, qui peuvent chacune concerner plusieurs comptes bancaires, le procureur a indiqué que des banques en Suisse ont signalé à l’autorité anti-blanchiment 53 cas suspects. Parmi les 104 relations identifiées ou en plus ? Les banques suisses ont rempli leurs obligations en signalant des activités suspectes a simplement ajouté Michael Lauber.
Le procureur général a répété également qu’il n’excluait pas d’auditionner le président de la FIFA Sepp Blatter ainsi que son secrétaire général Jérôme Valcke.
Une task-force spéciale a été mise en place au Ministère public, pour étudier ce dossier, qui a été ouvert en mars dernier. Avant donc la spectaculaire opération du FBI lors du dernier Congrès de la FIFA.
Le secrétaire général de l’AFC démissionne
Le secrétaire général de la Confédération asiatique de football (AFC,) Alex Soosay, a démissionné, un mois après sa suspension dans le cadre d’une enquête pour dissimulation de preuves concernant des versements effectués par Mohamed bin Hammam, ex-président de l’AFC.
Dans une vidéo, un employé de l’AFC affirme que Soosay, ancien entraîneur et ex-milieu de terrain international malaisien, lui avait demandé de falsifier ou de cacher des documents relatifs aux paiements ordonnés par bin Hammam, lors d’un audit conduit en 2012.