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Djibril Cissé, ex-international français de football, se retrouve une nouvelle fois sous les feux des projecteurs, mais pas pour ses performances sur le terrain. Ce mercredi, à Bastia, le procureur a requis un an de prison avec sursis et une amende de 100 000 euros à l’encontre de l’ancien attaquant, accusé de blanchiment de fraude fiscale, d’abus de biens sociaux et d’omission d’écriture comptable. Le verdict est attendu le 13 novembre prochain.
L’affaire tourne autour d’une société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) domiciliée à Furiani, en Haute-Corse, où Cissé réside et avait ses affaires. Mise en liquidation judiciaire en 2020, l’entreprise présentait un compte courant débiteur de 550 000 euros. Pour le procureur Jean-Philippe Navarre, il s’agit clairement d’un abus de biens sociaux. L’accusation affirme également que Cissé aurait omis de déclarer cette somme à l’administration fiscale, une omission qualifiée de « blanchiment de fraude fiscale » : « Il a transféré de l’argent sur ses comptes bancaires », a précisé le procureur.
Le blanchiment de fraude fiscale est défini par le ministère de la Justice comme la réintroduction dans le circuit économique de fonds dissimulés aux services fiscaux. Dans le cas de Cissé, l’enquête mentionne une créance fiscale de 230 000 euros pour défaut de déclaration de TVA et d’impôt sur les sociétés.
La défense plaide l’erreur comptable
Pour l’avocat de Djibril Cissé, Me Malcolm Mouldaïa, l’affaire est bien plus simple qu’il n’y paraît. Il affirme que la société en question avait pour but de gérer les revenus liés à l’image de l’ancien joueur, notamment durant sa reconversion comme DJ et consultant en football pour la télévision. Selon lui, Cissé est une victime : « Il subit ce dossier depuis des années. Il doit des sommes énormes à l’administration fiscale. Il ne peut pas y avoir de blanchiment puisqu’il n’y a pas de fraude fiscale. Il a eu des difficultés avec le cabinet comptable qui n’a pas bien géré le dossier et ne l’a pas informé. » En l’absence de Cissé lors de l’audience, l’affaire repose désormais sur l’interprétation que fera le tribunal correctionnel de Bastia. Rendez-vous le 13 novembre.