Ancien président du FC Barcelone (2010-2014), Sandro Rosell, va être jugé pour blanchiment d’argent lié en particulier à la vente de droits télévisés de matches de l’équipe du Brésil. L’épouse de Rosell, un avocat andorran et trois autres personnes sont également renvoyés devant la justice dans cette affaire.
« Les accusés faisaient partie d’une organisation criminelle à travers laquelle ils se sont appropriés des fonds de la Fédération brésilienne de football relatifs aux droits de retransmission des matches de sa sélection et des sommes provenant du contrat de sponsoring de Nike avec la sélection brésilienne », indique la justice espagnole. Près de 15 millions d’euros provenant de commissions illicites liées à la vente de ces droits télévisés sont arrivés sur des comptes en Espagne et en Andorre de Rosell, qui est en détention provisoire depuis mai 2017, et de son épouse.
Signé en 2006, le contrat portait sur les droits télévisés de 24 matches amicaux de la Seleçao et avait été signé par l’ancien président de la Fédération brésilienne Ricardo Teixeira avec une société arabe basée aux Iles Caïmans. Selon le juge espagnol, sur cette somme, Rosell en a perçu 6,58 millions et Teixeira près de 8,4 millions « sans que la fédération en ait connaissance ». Ex-gendre de l’ex-président de la FIFA, Joao Havelange, Teixeira avait démissionné de son poste de président de la fédération brésilienne en 2012, cerné par les affaires de corruption. Cet ancien membre du comité exécutif de la FIFA fait partie des personnes mises en cause par la justice américaine, qui enquête sur les malversations au sommet du football mondial.
Cinq millions d’euros, liés au contrat de sponsoring de la Seleçao avec Nike, multinationale pour laquelle Rosell avait auparavant travaillé au Brésil, ont par ailleurs été versés sur un compte andorran lié à l’ancien président du Barça.