En raison des manifestations prévues samedi, PSG-Montpellier et Toulouse-OL sont reportés à la demande des pouvoirs publics. La reprogrammation des deux rencontres s’avère un vrai casse-tête dans un calendrier qui ne permet aucun écart.
Le choix d’une nouvelle date pour Toulouse-OL et PSG-Montpellier ne s’annonce pas simple. Lors de la première disponible, le mercredi 16 janvier, les Parisiens ont prévu un stage de trois jours à Doha (du 14 au 17). Alors que le club parisien cherche à démontrer la réalité des contreparties du contrat de marketing avec QTA, il serait étonnant que la LFP choisisse de priver le PSG de son déplacement. Une autre date a été avancée : ce serait à l’occasion des huitièmes de finale de la Coupe de France, qui se jouent sur plusieurs jours, début février. Cela imposerait aux Parisiens d’enchaîner deux matches en trois jours, à une semaine d’un possible huitième de finale aller de Ligue des champions.
Sans contester la décision de reporter les deux rencontres, Jean-Michel Aulas pose la question de l’équité. «J’aime que les choses prévues se passent normalement, expose le président de l’OL. Là, il y aura changement. Peut-être toute la journée sera-t-elle annulée car il faut se poser la question de l’équité, des dates de rattrapage quand on joue les Coupes d’Europe et le calendrier est chargé».
«C’est une décision (le report sine die) qui marque le trouble actuel dans une société qui donne des priorités à des choses que l’on aimerait pas voir car elles viennent modifier la vie quotidienne des Français et pénalisent un certain nombre d’artisans ou des gens en difficulté pour aller travailler», a poursuivi JMA. «Il y a aussi cet immense souhait de faire évoluer certaines choses et une liberté d’expression. Mais nous avons eu l’habitude en tant qu’opérateur de spectacles ou dirigeants de clubs en particulier dans des villes importantes à prendre nos responsabilités et les assumer. Il y a eu dans le passé des risques d’attentats», a encore dit le patron de l’OL.
«Il faut être factuel et s’incliner devant la force des événements. C’est un peu comme Kharkiv et la loi martiale (qui a justifié une délocalisation du match que doit disputer l’OL en Ligue des champions le 12 décembre). Là, ce sont les gilets jaunes et Toulouse. On va faire face et s’adapter», a-t-il enfin confié.