Real Madrid : Xabi Alonso explique sa gestion des cas Vincius, Rodrygo et Valverde

Sous pression après un début de saison mouvementé, Xabi Alonso se heurte déjà aux premières turbulences internes au Real Madrid. Sa politique de rotation sévère et sa volonté de stimuler la concurrence à tout prix ont mis en lumière des désaccords dans le vestiaire merengue.

Le 25 mai 2025, le Real a officialisé l’arrivée de Xabi Alonso, quelques jours à peine après le départ de Carlo Ancelotti, qui a rejoint la sélection brésilienne. Alonso, auréolé d’un succès en Bundesliga avec Leverkusen, hérite d’une institution exigeante. Le nom ne protège jamais : les révolutions tactiques de Capello ou les succès d’Ancelotti n’ont pas suffi à les rendre invincibles dans ce club où l’exigence est permanente.

Malgré son prestige, l’Espagnol reste un technicien au début de son ère madrilène — mais déterminé à imposer sa vision, même si cela doit provoquer des remous.

Les premiers fronts internes

Les tensions se cristallisent autour de quelques figures offensives. Vinicius Jr., souvent remplacé prématurément cette saison, a montré son mécontentement. Alonso, interrogé sur ce point, a précisé que, « aucun joueur, ni Valverde, ni Rodrygo, ni Vini Jr., ne m’a jamais dit qu’il ne voulait pas jouer dans une position », déniant toute défiance ouverte.

Federico Valverde, quant à lui, est au cœur d’un micro-scandale : il aurait exprimé une réticence à évoluer en latéral droit, poste qu’on lui demandait d’occuper en raison de blessures dans la défense. Il a aussitôt démenti s’être opposé à jouer cette position, affirmant son engagement envers le club.
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Rodrygo et Brahim Diaz voient aussi émerger la jeune génération : Franco Mastantuono, 18 ans à peine, est promu dans la hiérarchie. Même Jude Bellingham, jusque-là pilier du système, sent l’ombre d’Arda Güler grandir.

Le chiffre est parlant : 21 joueurs différents ont déjà été titularisés sur 25 disponibles, et aucun onze n’a été reconduit d’un match à l’autre. Seuls Courtois, Militão, Huijsen, Carreras, Tchouaméni et Mbappé semblent intouchables jusqu’à présent.

La gifle du derby et la leçon d’humilité

La déroute subie face à l’Atlético Madrid (5-2) a marqué un tournant. Alonso n’a pas esquivé la responsabilité : « Ce match, c’était un désastre. Il n’y a pas d’excuses, nous n’avons pas été compétitifs », a-t-il déclaré, insistant sur le besoin d’autocritique. La panne collective ce jour-là a mis à nu des défauts déjà pointés : manque de pression, erreurs individuelles, désorganisation tactique.

Pour tenter de recoller, le club a utilisé le vol vers le Kazakhstan pour des échanges individuels et une réévaluation tactique.

Une ligne directrice exigeante

Alonso a rappelé que la rotation serait un pilier de son projet : « Qui le mérite, jouera », a-t-il martelé dès les premières journées. Même dans la polémique Valverde, il a été ferme : « La décision revient toujours à moi », affirmant qu’il n’y a pas eu d’opposition ouverte de la part des joueurs.

Il a aussi défendu publiquement Mbappé, saluant son rôle décisif lors d’un 5-0 remporté contre Kairat Almaty, et relativisé les signes de mécontentement de Vinicius, qu’il a qualifiés de compréhensibles mais maîtrisables.

Par ailleurs, après des critiques sur le style plus tolérant d’Ancelotti, Alonso revendique une rupture forte avec cette ère : il veut un Real plus exigeant, plus réglé, et plus prêt à interroger ses certitudes.
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Un test capital face à Villarreal

Ce samedi, le Real reçoit Villarreal au Bernabéu, dans un contexte brûlant. Le sous-marin jaune se présente 3ᵉ de Liga, sur une série de victoires. Pour Madrid, l’enjeu est clair : repartir du bon pied, assurer la tête du championnat à la pause internationale, et prouver que cette méthode rigoureuse peut transformer les tensions en moteur collectif.

Alonso récupère Militão pour cette rencontre, qui n’avait pas rejoint l’équipe en Kazakhstan. Mbappé, auteur d’un triplé récent, est lui aussi disponible. Le climat sera attentif, les attentes élevées : le Real doit montrer qu’il peut fusionner discipline, talents et résultats… sans casser le groupe.