Accueilli par la police à l’aéroport l’été dernier, Nasser al-Khelaïfi aurait bénéficier de la pression mise par le gouvernement qatarien selon une enquête de Mediapart.
Le 5 juillet dernier, alors que le Paris Saint-Germain préparait une conférence de presse pour annoncer l’arrivée de Luis Enrique, le live est resté vide pendant plus de deux heures sans explication. La raison s’est révélée plus tard : Nasser al-Khelaïfi, président du PSG, a été interpellé à son arrivée à l’aéroport et son domicile a été perquisitionné. Ces actions judiciaires étaient liées à l’enquête sur Tayeb Benabderrahmane, un Franco-Algérien arrêté à Doha pour espionnage et accusé de tenter de vendre des informations pour 25 millions d’euros. Après sa libération, Benabderrahmane a porté plainte en France, accusant de détention arbitraire et de torture, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête française.
Lors de l’interpellation d’Al-Khelaïfi, il a refusé de coopérer, restant dans son jet et laissant ses avocats gérer la situation. Parallèlement, le Qatar a tenté d’intervenir, invoquant l’immunité diplomatique d’Al-Khelaïfi et contactant des ministres français. Cependant, les policiers ont maintenu leur position. Après une longue négociation, Al-Khelaïfi a accepté de parler mais a refusé de donner son téléphone, prétendant qu’il lui était indispensable pour ses affaires. Finalement, après presque deux heures, les policiers ont obtenu le téléphone. Le gouvernement qatarien a réagi en envoyant une lettre à la ministre française des Affaires étrangères, se plaignant du traitement réservé à Al-Khelaïfi et soutenant que Benabderrahmane était recherché pour de graves crimes. De quoi mettre en lumière les tensions récentes entre la France et le Qatar…