Le feuilleton Gianluigi Donnarumma agite plus que jamais l’été du Paris Saint-Germain. À moins d’un mois de la reprise de la Ligue 1 et à l’aube d’une Supercoupe d’Europe déjà décisive, l’avenir du gardien international italien demeure en suspens.
Sous contrat jusqu’en juin 2026, Donnarumma n’a toujours pas trouvé de terrain d’entente avec ses dirigeants pour une prolongation de contrat, une situation qui inquiète en interne et attise les convoitises de grands clubs européens.
Blocage salarial et dialogue de sourds
Le fossé semble désormais difficile à combler. Donnarumma, figure clé du PSG, auteur d’une saison 2024-2025 étincelante (notamment en Ligue des champions), bénéficie aujourd’hui d’un salaire estimé à 12 millions d’euros annuels. Or, la nouvelle politique salariale impulsée par Luis Campos impose une baisse de la part fixe autour de 8 à 9 millions, compensée par des bonus liés aux performances. Ce montage, désormais incontournable pour toutes les prolongations à Paris, est catégoriquement rejeté par l’entourage du gardien, qui réclame à l’inverse une revalorisation proportionnelle à ses exploits sur le terrain.
L’hypothèse d’un départ libre en 2026 prend de l’épaisseur
Face à ce blocage, le scénario d’un départ libre dans un an prend de l’ampleur. Donnarumma n’exclurait plus cette option, quitte à irriter la direction sportive, tandis que le PSG commence à envisager l’avenir sans lui. Plusieurs clubs huppés – Manchester City, Bayern Munich, Real Madrid ou Chelsea – surveillent de près la situation. City et le Bayern, en particulier, cherchent à anticiper la relève de leur portier titulaire. À ce stade, l’Italie semble hors-jeu : l’Inter Milan a fermé la porte à un retour, jugé financièrement impossible malgré l’intérêt récurrent des médias transalpins.
Chevalier, Maignan… quel plan B pour Paris ?
Luis Enrique et Luis Campos ont déjà pris les devants. En cas d’échec dans le dossier Donnarumma, Lucas Chevalier (LOSC) figure en haut de la short-list. Mais le recrutement d’un titulaire pour un poste aussi sensible requiert anticipation et finesse, et aucun dossier d’envergure ne peut être réglé à quelques jours de la rentrée. Le PSG, qui a souvent pâti de l’indécision dans la gestion du poste de gardien, doit trancher rapidement pour éviter d’être pris au dépourvu sur un marché très concurrentiel.
Quelle issue ?
Ni Paris ni Donnarumma ne souhaitent une rupture brutale, mais chacun campe sur ses positions. À moins d’un revirement de dernière minute ou d’une offre extérieure irrésistible, la saison risque de s’ouvrir dans le flou. Donnarumma pourrait entamer une ultime année sans certitude sur son avenir, tandis que le PSG s’exposerait à une perte majeure à zéro euro dans douze mois – un luxe difficile à justifier pour un club de ce standing.
Une résolution rapide s’impose : ou bien le PSG revoit à la hausse son offre salariale et sécurise l’un des meilleurs gardiens du monde, ou bien il active très vite son plan remplacement sur le marché estival. Dans les deux cas, tergiverser davantage ne ferait qu’accroître le risque sportif et financier pour la saison à venir.