PSG : Accord sous contrainte ? Un lobbyiste balance sur Nasser al-Khelaïfi

Le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane a demandé ce mardi à la justice d’annuler un accord signé en juillet 2020 avec Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain. Cet accord engageait Benabderrahmane à remettre tout « document confidentiel » concernant NAK, mais l’intéressé affirme l’avoir accepté sous contrainte après avoir été détenu au Qatar dans des conditions qu’il qualifie de « tortures ». « Peut-on, après cinq mois de détention à l’isolement complet dans un pays étranger, signer de manière éclairée ? », a plaidé son avocat, Me Luke Vidal, dénonçant des « violences » et des « menaces ».

Selon Benabderrahmane, son arrestation à Doha en janvier 2020, suivie d’un emprisonnement dans des conditions inhumaines et d’une assignation à résidence, aurait été orchestrée pour le forcer à signer cet accord. Il accuse Al-Khelaïfi d’avoir conditionné sa libération à cette signature via des intermédiaires, dont le frère de NAK, alors chef du renseignement qatari.

De son côté, l’avocate d’Al-Khelaïfi, Me Marie Burguburu, réfute toute implication de son client dans cette arrestation, expliquant qu’il n’en aurait eu connaissance qu’en mai 2020. Elle affirme également que le protocole est valide et accuse Benabderrahmane de l’avoir violé en conservant des copies des documents pour exercer un chantage financier. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 29 avril 2025. Parallèlement, une enquête pénale distincte se poursuit, concernant le vol présumé d’images intimes de Nasser Al-Khelaïfi.