La performance de l’équipe de France contre la Belgique (1-0) est saluée par la presse internationale. Didier Deschamps et Kylian Mbappé impressionnent particulièrement les observateurs étrangers. Revue de presse.
La presse belge ne cherche pas d’excuse et félicite l’équipe de France. « On a eu droit à un match tactique, fermé, cloisonné par une formation hexagonale pas forcément chatoyante mais très impressionnante d’organisation, de maîtrise et d’efficacité », admet Le Soir. D’après le journal belge, « cette équipe de France est plus que jamais à l’image de son entraîneur, Didier Deschamps. L’homme qui contrôle tout et qui s’adapte à toutes les oppositions a créé un collectif prêt à mettre le talent individuel au service de l’intérêt général et de la roublardise. »
En Allemagne, la Süddeutsche Zeitung met en avant une partie « d’échecs » entre les deux équipes mardi soir. Mais le quotidien allemand pointe d’abord un duel comparable à « un match de boxe étincelant ». « Les yeux dans les yeux, les deux camps se sont fixés tout le long du match, prêts à asséner à l’autre le coup de poing décisif, raconte Süddeutsche Zeitung. À chaque action, chaque ballon distribué, on approchait le KO, l’échec et mat. Haletant.» Les Allemands, bien qu’éliminés dès le premier tour, continue de se passionner pour la Coupe du monde. « Ce duel était ce qu’a offert de mieux la Coupe du monde jusqu’à présent », estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le journal de Francfort estime avoir assisté à « une demi-finale palpitante entre les deux équipes les plus complètes au monde ».
Pour The Independent, « La France a été tellement forte, tellement impossible à briser». Le quotidien anglais souligne la force collective de l’équipe de France. Si Kylian Mbappé « est encore celui qui a attiré tous les regards », explique The Independent, « il a été soutenu par énormément de joueurs français déterminés à se battre pour gagner le ballon ».
En Italie, la Repubblica souligne que l’équipe de France est « la plus jeune formation de cette Coupe du Monde avec ses 26 ans et 10 jours (7 de moins que l’Angleterre de Southgate) qui a montré solidité, équilibre et force mentale ». Le quotidien italien n’oublie pas de rappeler le passé italien de Didier Deschamps, ancien joueur et ancien entraîneur de la Juventus Turin : « Honneur à Deschamps qui a continué son chemin après les polémiques habituelles déclenchées par la presse française sur les joueurs sélectionnés. L’ancien entraîneur de la Juventus a réussi à bâtir du mur autour de l’équipe en tirant le meilleur parti de tous ses joueurs.»
En Espagne, El Pais voit dans l’équipe de France une formation « pragmatique et solide, italienne ou simeonesque », en référence à l’Atlético de Madrid de Diego Simeone, réputé pour son travail défensif. Le sélectionneur espagnol des Diables rouges, Roberto Martinez, « a trouvé face à lui une sélection qui gère les espaces et le marquage comme aucune autre dans ce tournoi, précise le quotidien. […] La France n’est pas tournée vers l’attaque mais éblouit et brille avec un travail défensif dans son propre camp qui ne concède guère d’occasions ».
Des « Terminators »
El Mundo pense que « les muscles de cette France ont l’odeur de champions du monde ». Au final, « c’est la France qui a imposé sa loi », estime El País. « Brillante, juste et efficace dès qu’elle le peut », pour le quotidien espagnol, l’équipe de France est imprégnée de l’influence italienne de Didier Deschamps. « Le sélectionneur des Bleus n’a jamais accordé d’importance à l’esthétique, et si l’Italie ne s’est pas qualifiée pour ce Mondial, la France nous la rappelle match après match.» A tel point que « les Bleus jouent le genre de football qui inspire davantage le respect que l’amour » pour The Irish Times, qui a vu des « Terminators » sur le terrain. Le journal irlandais focalise son analyse sur Kylian Mbappé : « Il peut détruire les défenseurs adverses comme aucun autre footballeur sur la planète à l’heure actuelle ; il peut les dribbler, tourner autour d’eux, les battre à la course sur cinq mètres ou cinquante mètres ; il peut réaliser une passe parfaite à son coéquipier sans que vous-même n’ayez vu qu’il était là.»