Sur la voie royale depuis le faux pas de Liverpool à Crystal Palace et sa victoire sur Aston Villa mercredi (4-0), Manchester City n’a besoin que d’un point face à West Ham pour être sacré champion d’Angleterre. Mais les Citizens peuvent-ils encore craquer ?
Difficile d’imaginer que les hommes de Manuel Pellegrini, impériaux dans leur antre de l’Etihad Stadium depuis le début de la saison, puissent laisser échapper un titre qui leur tend désormais les bras. Avec 16 victoires en 18 rencontres à domicile, les Citizens sont les maîtres d’Angleterre lorsqu’il s’agit de recevoir. À l’inverse, West Ham, adversaire du jour vu comme une nouvelle victime expiatoire par la presse britannique, n’a remporté que 4 petits matchs hors de ses bases. Des statistiques faméliques qui ne devraient pas faire peur à Manchester City, qui fonce tout droit vers un deuxième sacre en trois ans.
Avec deux points en moins et une différence de buts irrattrapable (13 buts de retard), Liverpool semble se diriger vers une place de dauphin. Extraordinaire au vu des dernières saisons, décevante au vu des ultimes journées, au cours desquels les Reds ont laissé filer des points qu’ils regretteront certainement. Leur seul espoir réside donc dans un exploit des Hammers, mathématiquement sauvés mais pas vraiment enchantés à l’idée de prendre une claque de la part de City.
West Ham ne fait pas peur à City
Pas réputés pour l’attractivité de leur jeu, qui se résume essentiellement à de longues transversales à destination de la tour de contrôle Andy Carroll, les hommes de Sam Allardyce ont néanmoins déjà posé des problèmes aux géants de Premier League, comme en attestent la victoire sur Tottenham (2-0) la semaine passée ou le match nul obtenu sur le terrain de Chelsea (0-0) en septembre. En revanche, Manchester City est loin d’avoir tremblé face à West Ham cette saison. Trois victoires en autant de confrontations pour les Skyblues, dont un 6-0 en demi-finale aller de la League Cup. C’était en janvier dernier, et les Londoniens s’en souviennent encore…
La question est donc de savoir si West Ham sera d’humeur à jouer les trouble-fêtes à l’Etihad Stadium, ou si Kevin Nolan et sa bande sont déjà mentalement en vacances. Une option compréhensible compte tenu du temps que les Hammers ont mis pour se maintenir, mais pas forcément du goût de Liverpool et du monde du football anglais qui ne cache pas sa préférence pour des Reds séduisants et qui ne serait pas mécontent que City craque. Rien que dimanche.