John Fitzgerald, le chef des opérations de recherche de l’avion d’Emiliano Sala, s’est exprimé sur les chances de retrouver l’appareil et ses passagers. Il ne laisse que peu d’espoir que le pilote et le footballeur argentin aient survécu.
A la mi-journée, les secours avaient exploré plus de 1 600 km² et il n’y a toujours aucune nouvelle de l’appareil. John Fitzgerald s’est d’abord exprimé pour le Jersey Evening Post : « Nous avons été prévenus par les gardes-côtes de Guernesey vers 20h30 hier soir, quand l’avion a disparu des radars. On était sur place à 21h00 et on a fouillé jusqu’à minuit le temps de refaire le plein de l’appareil de secours. On voyait à 20-25 km de distance et la visibilité était assez bonne. C’était plus compliqué pour les secours en mer. À 2 ou 3 heures du matin, la pluie nous a obligés à arrêter. On est repartis à 8 heures. Je suis sûr qu’on finira par retrouver la trace de l’avion. Il a perdu le contact à 600 mètres d’altitude donc il a pu voler une dizaine de kilomètres avant de toucher la mer. Ce qu’on ne sait pas, c’est si c’était une descente contrôlée ou s’il a piqué dans l’eau. Si la trajectoire n’était pas contrôlée, on retrouvera une nappe d’huile ou des débris. Si c’était une descente contrôlée, on peut s’attendre à trouver un radeau de sauvetage » a-t-il expliqué.
Il s’est montré beaucoup moins optimiste, quelques heures plus tard, avec So Foot : « L’avion dans lequel ils avaient embarqué, un Piper PA-46 Malibu, est un très bon avion, mais il a dû arriver quelque chose de catastrophique, il n’y a aucune raison pour que cet avion ait rencontré un problème. S’ils ont survécu et qu’ils sont dans l’eau, alors je vous dirais aucune (chance qu’ils soient en vie, ndlr). Je suis allé nager l’autre jour et j’ai tenu trois minutes. Il fait excessivement froid dans ces eaux, une personne immergée ne survivrait probablement pas plus d’une heure à moins d’avoir des protections. Si l’avion s’est brisé en vol et qu’ils ne sont plus dans l’avion, alors on va peut-être les retrouver, mais je ne sais simplement pas quand. Cela pourrait être aujourd’hui ou dans deux, trois semaines. Parfois, portés par les courants, on retrouve les corps sur les plages de Brighton. Je ne pense pas qu’il y ait la moindre chance qu’ils soient encore vivants à l’heure actuelle. »