L’arrivée de Mauricio Pochettino dans la capitale française laisse perplexe outre-Manche. Passé par le banc de Tottenham et fin connaisseur de la Premier League, le choix de l’Argentin pour l’Hexagone représente une destination très surprenante pour les observateurs du football anglais.
Chef d’orchestre de la folle épopée européenne de Tottenham en Ligue des Champions lors de la saison 2018-2019 avec une finale à la clé et une demie de légende face à l’Ajax, Mauricio Pochettino est un entraîneur de la « nouvelle génération » qui fait l’unanimité. Avec un style de jeu spectaculaire et une vision moderne du football inculqués chez les Spurs, l’Argentin était très respecté et représentait une fierté pour le championnat anglais. Mais depuis que sa nomination à la tête du PSG a été annoncée, nos voisins britanniques seraient-ils devenus un brin jaloux ?
« Un choix bizarre »
Difficile à dire mais toujours est-il que les observateurs de la Premier League ont été grandement surpris du choix de carrière du technicien de 48 ans. A juste titre ou pas. Dans les colonnes du Guardian, le journaliste Jonathan Liew estime qu’il s’agit « d’un choix bizarre dans un club où l’individualité est reine », et que l’Argentin va devoir « trouver le moyen de dompter des joueurs qui n’ont pas forcément envie de se sacrifier pour la cause ». Il explique également que « Pochettino demande de l’humilité, de l’honnêteté et de la souffrance », et qu’au PSG, ce serait « tout le contraire ». Il lui souhaite « bonne chance », enfin, pour « demander à Neymar et Mbappé, deux des attaquants les plus individualistes du monde, son pressing à haute intensité ».
Le Guardian a tout de même souligné la complémentarité qui pourrait naître entre Pochettino et le PSG en cultivant leurs différences, mais le site The Athletic pose les mêmes interrogations sur cette association en écrivant que l’Argentin « n’a jamais travaillé avec des top joueurs déjà établis. Quand il est arrivé à Tottenham, en 2014, Kane ou Alli n’étaient pas encore installés. Et il avait commencé par écarter Adebayor, Capoue, Kaboul, Assou-Ekotto et Lennon ».
Dans le Times, l’ancien joueur Graeme Souness synthétise assez bien ce ressenti : « Il est taillé pour le job, parce que le management des hommes est l’une de ses grandes qualités. Mais il n’a jamais été confronté à des joueurs qui aient autant de pouvoir dans un club. »
Alors objectivité ou mauvaise foi ? On vous laisse juger.