Plus de 100 journaux à travers le monde dévoilent une enquête sur les paradis fiscaux et plus particulièrement sur une officine installée au Panana, le cabinet Mossack Fonseca. Une fuite a permis d’extraire 11,5 millions de documents ! Quelques 140 responsables politiques ou personnalités du monde entier possédaient des avoirs dans des paradis fiscaux sont ainsi dévoilées.
Michel Platini, le président suspendu de l’UEFA, et le quintuple Ballon d’Or Lionel Messi figurent parmi les personnalités sportives qui ont bénéficié de sociétés offshore basées au Panama. Michel Platini aurait eu recours aux services de ce cabinet d’avocats en 2007, l’année où il a été désigné président de l’UEFA, pour administrer une société au Panama. Dimanche soir, il a précisé dans un communiqué avoir indiqué à maintes reprises que l’intégralité de ses comptes et avoirs sont connus de l’administration fiscale suisse, pays dont il est résident fiscal depuis 2007. Quant à Lionel Messi, il serait propriétaire, avec son père, d’une compagnie au Panama, dont la mention apparaît pour la première fois le 13 juin 2013, au lendemain de leur mise en examen pour fraude fiscale en Espagne et pour laquelle leur procès se tiendra à partir du 31 mai à Barcelone.
Un autre Français lié au ballon rond est cité dans les documents. Il s’agit de Jérôme Valcke. L’ancien secrétaire général de la Fédération internationale de football (FIFA) se défend en expliquant avoir acheté un yacht logé dans une société des Iles Vierges Britanniques. Le monde du football, déjà ébranlé ces derniers mois par plusieurs scandales touchant les dirigeants de la FIFA, n’est pas épargné : quatre des 16 dirigeants de la fédération internationale auraient ainsi utilisé des sociétés offshore créées par Mossack Fonseca.
On trouve ainsi Juan Pedro Damiani dans les noms cités. L’Uruguayen est l’un des membres de la chambre de jugement du comité d’éthique de la FIFA. Il a notamment participé à la suspension de Michel Platini et de Sepp Blatter. Son cabinet d’avocats, nous apprend Le Monde, a servi d’intermédiaire et travaillé pour plus de 400 sociétés offshores, dont au moins sept liées à son compatriote Eugenio Figueredo, 84 ans, ancien vice-président de la FIFA (2014-2015), ancien patron de la Confédération d’Amérique du Sud (Conmebol) et dirigeant de la Fédération uruguayenne (1997-2006).
Les documents font apparaître les noms d’une vingtaine de joueurs vedettes, évoluant notamment à Barcelone, au Real Madrid ou encore au Manchester United. Outre le football, d’autres sports comme le hockey et le golf sont également concernés.
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La FIFA cède aux charmes de l’offshore https://t.co/gcmGxrKaEN #panamapapers pic.twitter.com/3NSuGMheiT
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« Panama Papers » : la mystérieuse société offshore de Michel Platini https://t.co/juvInwvrU3
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