Michel Platini, le président de l’UEFA, a accordé ce vendredi une entrevue au journal L’Equipe. L’ancien international tricolore parle du fair-play financier, de ses liens avec Sepp Blatter ou encore de la Coupe du monde au Qatar.
Ce n’était pas le moment. Je ne regrette rien. Peut-être un jour. On verra. Dans les colonnes du quotidien L’Equipe, Michel Platini revient sur son refus de ne pas briguer la présidence de la Fifa, dont la nouvelle élection se tiendra le 29 mai 2015. A l’entendre, ce choix ne déçoit pas les 54 associations qui font l’UEFA. A la tête de l’instance européenne depuis 2007, l’ex-footballeur de Nancy et Saint-Etienne en profite pour lancer une pique au dirigeant suisse. Il ne faut pas utiliser tout ce qui est à votre service pour gagner. C’est ce qu’a fait Blatter ces dernières années et c’est ce que j’essaierai de ne pas faire à l’UEFA. La Fifa est au service des associations nationales et pas le contraire.
Et de poursuivre : Sepp n’est plus président de la Fifa. Il est la Fifa. Avec tout le respect que j’ai pour lui. Platini, Pelé, Blatter, Havelange doivent s’effacer par rapport au football. On ne doit pas se servir du football, mais le servir. Très critique à son égard, Michel Platini répond aux attaques sur son vote en faveur de la Coupe du monde 2022. Des gens se sont chargés de faire courir des bruits en disant que si j’ai voté pour le Qatar, c’est parce qu’il y avait des intérêts précis. C’est absolument faux, explique-t-il. Il était important de donner la Coupe du monde au monde arabe, qui avait perdu sept fois. J’aurais préféré que ce ne soit pas que le Qatar, mais tout le Golfe qui accueille la Coupe du monde.
Au sujet du fair-play financier, le dirigeant de 59 ans ne comprend pas que le PSG puisse le remettre en cause. Le fair-play financier a été demandé par beaucoup de monde, et surtout les Français quand Roman Abramovitch a commencé à investir massivement à Chelsea. C’était avant que le PSG soit racheté par le Qatar… Depuis, la France a complètement retourné sa veste. Néanmoins, Michel Platini promet la tenue de discussions vers une proposition pour le faire évoluer. Il peut y avoir des évolutions à la marge, mais pas des changements radicaux. Enfin, le dirigeant tricolore garde le cap sur le refus de la vidéo, qui tuerait la fluidité du jeu, louant en revanche l’arbitrage à cinq : Trente-cinq pays s’y sont mis.
Camille Fischbach pour Top Mercato