Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné Rachid Zeroual, leader des Winners, à neuf mois de prison donc cinq avec sursis dans l’affaire des incidents à la Commanderie le 30 janvier dernier. L’homme n’arrive pas à digérer le verdict de la justice.
Et débute par un petit tacle à Jacques-Henri Eyraud. “Déjà, on n’a plus quelqu’un qui harangue les Marseillais, qui les provoque, qui les rabaisse et qui fait tout et n’importe quoi. Comme je l’ai dit, il a tué le club. Sportivement, il a massacré notre club. Financièrement, il en a fait autant. Et humainement, il s’est mal comporté. On pensait que c’était parce qu’il était mal entouré. Non, en fait, c’était lui le chef d’orchestre, tout simplement. J’avais beau lui expliquer, lui démontrer, parce qu’il était intéressé par notre manière de faire les choses. Mais au plus profond de lui, il ne nous aimait pas. Qu’il le reconnaisse, qu’il ne dise pas qu’on faisait un délit de faciès, comme dans So Foot. Il faut arrêter”, a indiqué le leader du groupe de supporters sur RMC.
Avant d’ajouter : “J’y pense fortement. J’ai vu avec mon avocat et celui des Ultras. Je pense qu’on va faire appel, bien sûr. On n’a pas mis un pied dans la Commanderie. Je n’ai rien saccagé moi, je n’ai rien fait de tout ce qu’on me reproche. Ils n’avaient même rien à me reprocher. Ils ont relaxé des gens qui étaient dans la Commanderie et ils me condamnent moi qui étais à l’extérieur. Avec ma maladie, en plus. Ils veulent toujours faire entendre que je suis le vice-président de l’association, que je suis le meneur des troupes, parce qu’à la conférence de presse, j’ai pris le micro. C’est moi que les gens voulaient entendre parler. Ce sont les groupes qui m’ont dit de parler. Je parle, bien sûr. C’était moi le plus proche d’Eyraud, je savais ce qu’il se passait. Jusqu’à la veille de la Commanderie, j’étais au téléphone avec Eyraud. Le soir-même des incidents, j’étais avec Eyraud au téléphone. Mais moi, à aucun moment, je n’étais parti pour casser quoi que ce soit. Je l’ai démontré par A+B. On me pose des questions et on ne me laisse pas répondre. Je savais que les dés étaient déjà pipés. Je savais que j’allais être condamnés. J’ai l’habitude. (…) On ne mène que des opérations humanitaires, caritatives, sociales. Expliquez-moi le monstre que je suis ! Même malade, ils arrivent à trouver que je suis un monstre ?”