Dans une interview accordée à l’Équipe, Amine Harit a évoqué sa relation avec Jorge Sampaoli. Mis au placard une bonne partie de la saison, l’international marocain est devenu un joueur important dans cette fin de saison.
Amine Harti est revenu en forme au meilleur des moments pour l’Olympique de Marseille. L’international marocain, qui a été mis de côté par Jorge Sampaoli, est devenu un joueur important du club phocéen en fin de saison. Dans une interview accordée à l’Équipe, le joueur prêté par Schalke 04, évoque sa relation avec Jorge Sampaoli. S’il a qualifié cette relation délicate au début, le courant est finalement passé entre les deux hommes.
« On a échangé plusieurs fois. Le coach m’a dit ce qu’il me reprochait, il m’a donné ses raisons. Des petits ajustements, pas des trucs exceptionnels, mais tactiques, techniques, sur certaines phases, le fait de ne pas perdre de ballons. Il veut de la possession à tout prix, lui sa crainte était que je perde un ballon trop facilement dans notre zone et qu’on se mange un contre. Sa façon de voir le foot est très simple : on a le ballon, l’adversaire ne l’a pas, on a beaucoup moins de chances de prendre un but. Ça paraît être un truc bête, mais la logique s’avère implacable. Tant qu’on a le ballon, on n’est pas en danger. Il préfère des joueurs qui tiennent le ballon plutôt que de l’impact. Le coach se réfère beaucoup à Manchester City, on essaye d’avoir un style de jeu similaire. Fatiguer l’adversaire, pour piquer au bon moment, sur un moment d’inattention. Je l’apprécie humainement, je le respecte beaucoup. J’ai la même vision du foot que lui, j’aime bien avoir le ballon. Ce jeu de possession, de provocation, Sampaoli vit de ça, il en est fou. Je me reconnais dans ça. Je ne vais pas vous dire que je l’ai toujours aimé quand on a eu des moments plus compliqués, c’est normal, c’est humain. Je n’étais pas énervé contre lui, mais je pensais parfois qu’il ne m’aimait pas. Il me l’a dit, les yeux dans les yeux, et moi aussi : »Je t’aime beaucoup’’. Je suis quelqu’un de très émotif, j’ai besoin de sentir que j’ai une relation hors football avec le coach, je suis un affectif, quand je sens cela, je donne tout pour lui. Que ce soit Sampaoli, le coach Hervé Renard avec la sélection marocaine, mon »papa », ou David Wagner à Schalke, Sergio Conceiçao à Nantes, avec qui cela avait pourtant mal commencé. Des coaches proches des joueurs, à l’intérieur du groupe. J’ai besoin de ça, de me sentir aimé, pas en tant que footballeur, mais d’avoir une relation personnelle, presque intime », a confié le marocain dans les colonnes de l’équipe.
Amine Harit, qui a retrouvé la sélection marocaine, a joué 34 matchs toutes compétitions confondues pour 5 buts et 4 passes décisives.