Ancien secrétaire général de l’Olympique de Marseille, Julien Fournier raconte l’arrivée d’Eric Gerets sur le banc phocéen. Le début d’une histoire d’amour entre les supporters et le coach.
« La discussion contractuelle est pliée en moins d’une demi-heure. Gerets est convivial, chaleureux. Très sérieux sur le volet foot. Il n’est pas dictatorial, mais il sait ce qu’il veut. On perçoit une bonne autorité et une vraie chaleur humaine. Les supporters ont tout de suite senti ça. Son côté nature-peinture. Bien sûr, dès son premier match à Liverpool, il relance Mathieu (Valbuena), qui met une lunette. Cela a aidé ! Mais à Anfield, à la causerie de la mi-temps, tu voyais que les joueurs étaient aimantés. Il était pareil en conférence de presse, naturellement complice, jamais dans la manipulation. Éric et José (Anigo) ont noué une vraie complicité. À l’OM, les dirigeants étaient dans le vestiaire avant, pendant, après la rencontre. Au départ, Éric ne le calculait pas trop, il était sans doute méfiant. Puis il a apprivoisé José, à la mi-temps des rencontres, ils se retrouvaient, Gerets lui demandait : « Qu’en penses-tu ? » Il l’écoutait », a indiqué l’ancien dirigeant de l’OM dans L’Equipe.