Lors d’un entretien accordé à L’Équipe, Lorik Cana a donné les raisons de son retrait. Il est victime d’un sérieux pépin de santé, non compatible avec la pratique du football de haut niveau.
« Je souffre d’une myocardite. Une maladie héréditaire ? Non, c’est à la suite d’un virus contracté. J’ai eu une grosse fièvre et j’ai, malgré tout, fait un gros effort physique. Le virus a attaqué le myocarde et provoqué une inflammation. Après un contrôle, on a vu que c’était plus sérieux que ce que l’on pensait. Même si je me sentais bien, j’étais suivi tous les trois mois. Et le médecin ne pouvait pas me donner l’assurance que je pourrais retrouver ma plénitude physique », a-t-il expliqué au journal.
Ses dernières saisons ont été particulièrement compliquées : « C’est arrivé quand je jouais à Sunderland. Je ne sentais pas grand-chose, je n’avais pas de douleur, mais les deux dernières années, j’avais plus de mal à récupérer. Je me sentais capable de jouer trente, quarante matchs par saison, mais c’était plus dur d’enchaîner. J’avais des épisodes d’arythmie. Le cardiologue m’a dit que c’était mieux de ne pas continuer. Je pense que j’aurais pu jouer encore deux ou trois ans. J’avais une bonne hygiène de vie, mais je suis père et, après en avoir discuté avec ma famille et mes amis, j’ai décidé d’arrêter. »
L’international albanais est néanmoins fier de la carrière qu’il a réalisée : « J’ai atteint des objectifs importants, dont la participation à l’Euro avec mon pays. J’ai disputé la Ligue des Champions avec le PSG et l’OM, dont j’ai été le capitaine. J’ai porté de très grands maillots, dans les meilleurs championnats européens. (…) j’ai suivi les pas de mon père. C’est extraordinaire, je suis content et fier. Si j’avais dû écrire le scénario de ma carrière, j’aurais difficilement fait mieux. »