En grande difficulté la saison dernière, Jordan Amavi aura vécu un véritable enfer sous les ordres de Rudi Garcia. Un chemin de croix que le latéral de l’OM raconte dans un long entretien accordé à L’Equipe.
Étincelant dès son arrivée à l’OM en 2017, Jordan Amavi a rapidement perdu de sa superbe l’année suivante, accumulant les pépins physiques et les boulettes sur le terrain. Au point de même devenir le bouc émissaire du Vélodrome. « Oui, ce moment-là, ç’a été le moment le plus dur. Ça vient après une accumulation de choses. Je sors à la mi-temps, je ne suis pas à la hauteur. Le public n’est pas content et me le fait ressentir. Dans le vestiaire, je me pose des questions. Je me demande comment j’ai fait pour en arriver là. Je suis seul avec quelques vigiles. Mais ils ne me parlent pas car ils savent que je ne suis pas bien. Je cogite beaucoup. Je me sens très très nul. Pas à la hauteur par rapport aux attentes du club, par rapport à moi-même, mes objectifs. Je me suis dit que je n’irai nulle part. Je me suis posé énormément de questions. Ça a commencé en seconde partie de la première saison, déjà (2017-2018). J’ai eu un petit pépin physique (mi-janvier) et les choses se sont gâtées à partir de ce moment-là. Je n’ai pas douté tout de suite. J’ai persisté dans ma petite routine. Aujourd’hui, je me suis remis en question. J’ai fait le nécessaire. Je n’étais jamais descendu aussi bas. Et ça m’arrive à l’OM, c’est le destin. Il fallait que j’en sorte plus fort. »