Dans un long entretien accordé à l’émission OL Night Session, sur OL TV, Rudi Garcia a fait un tour complet de l’actualité. Il déplore notamment le manque de concertation à l’échelon européen sur la crise du coronavirus. Le championnat italien pourrait reprendre alors que la Ligue 1 est terminée. Si le huitième de finale retour face à la Juventus Turin en Ligue des champions est confirmé, l’OL pourrait être handicapé en terme de préparation. Extraits choisis de cet entretien.
L’ARRÊT DE LA LIGUE 1
« On est en attente de décisions mais certaines ont été prises, comme celle d’arrêter le championnat et de ne pas le reprendre. La priorité est la santé. J’espère le plus vite possible des supporters dans les stades. Mais à part les Pays-Bas, on est le seul pays à avoir pris cette décision. Je pense qu’il était surtout urgent d’attendre. Il fallait se concerter avec les autres championnats européens. Il n’y a pas beaucoup de collaboration en Europe pour prendre des décisions collégiales. Imaginez que l’Italie reprenne les entraînements comme cela va être le cas et finisse son championnat, on pourrait jouer un 1/8 de finale de Champions League avec aucun match de préparation alors que la Juventus en aura fait 12. On avait très envie de reprendre, on est frustrés. J’étais d’accord pour ne pas reprendre si le point sanitaire n’était pas préservé. Mais on avait le temps. »
UNE POSSIBLE MARCHE EN ARRIÈRE ?
« C’est plutôt frustrant. Il y a des incertitudes. Est-ce qu’on va reprendre la Champions League et va-t-on jouer la finale de la Coupe de la Ligue et à quel moment ? On risque d’être pénalisé. Le plan économique est important pour tous les clubs et Jean-Michel Aulas s’exprime à ce sujet toujours avec à propos. Je m’occupe du plan sportif. Avec les joueurs et le staff, on avait envie de reprendre. On avait le temps d’attendre pour voir. Les choses nous ont été imposées. Il faut respecter cette décision mais on est en droit de regarder ce qu’il se passe ailleurs en Europe. »
LE PROJET À VOTRE ARRIVÉE
« Je suis fier que les dirigeants de l’OL soient venus me proposer de reprendre l’équipe en cours de saison. L’équipe était en grande difficulté, à un point de la dernière place. On n’a pas tout bien fait depuis mais on est arrivés en 1/2 finale de la Coupe de France, en finale de la Coupe de la Ligue et on a battu la Juventus en 1/8 de finale aller de la Champions League. En championnat, on n’était pas encore là où on voulait être mais il restait encore 10 journées, dont six à domicile. Les blessures nous ont aussi un peu plombés. J’ai découvert Juninho lors de mon entretien. On a parlé football, jeu. Tout s’est bien passé. Je n’avais pas mesuré combien cela pouvait poser de problèmes d’arriver de l’OM, et pour les Marseillais et pour les Lyonnais. J’avoue que j’avais été un peu naïf. Je suis très fier d’être dans ce club que j’ai toujours considéré comme l’un des meilleurs en France. Ce que Jean-Michel Aulas a construit est magnifique. J’ai été moi-même, je prône toujours le même football. Un football offensif, porté vers l’attaque à base de possession. »
LE MÉTIER D’ENTRAÎNEUR
« J’ai du caractère, je n’en manque pas. Je suis présent, je lutte, je suis combatif. La priorité est de bien faire travailler l’équipe, la faire adhérer et bien la faire jouer. C’est le plus important. Il faut aller de l’avant ».
LE MERCATO
« Il faut encore construire l’équipe. On a corrigé le tir lors du mercato hivernal avec Bruno Guimaraes et Toko Ekambi. Au club, on est tous d’accord pour garder Karl. Je ne sais pas comment va se passer l’été. Il y aura un mercato particulier. On a un bon groupe, pour bien répondre la saison prochaine. On fera une belle saison. Je suis très ambitieux pour l’OL. On va travailler pour cela. Les joueurs ont des contrats et ils sont bien à l’OL. Je n’ai pas d’interrogations sur les départs. Si on ne joue pas l’Europe, ce sera peut-être plus compliqué d’attirer des joueurs. »