Islam Slimani, attaquant de l’OL, a accordé une très grande interview à nos confrères de L’Equipe où il évoque son parcours et les critiques.
« Plus tu me critiques, plus je suis fort. Comme à Monaco… Même la presse ne m’attendait pas (il rit). Lors de ma présentation, il y avait Wissam, le vice-président (Oleg Petrov), Onyekuru et moi. Toutes les questions sont allées vers Wissam et le président. On n’existait pas. À la sortie de la conf’, j’ai appelé mon agent : « Tu vas voir l’année que je vais faire… », a indiqué l’attaquant de l’OL dans L’Equipe.
Et de poursuivre : « C’est au fond de moi. Je me sens prêt au combat. Je me sens encore jeune. Jorge Jesus, l’entraîneur au Sporting Portugal, m’avait dit : « Tu as commencé le foot à 26 ans. » Et mon histoire m’a fait grandir. Au Portugal, je ne connaissais pas la langue, je ne jouais pas trop, au début, je n’avais pas d’amis, j’étais tout seul chez moi. C’était très dur. Je ne parlais pas. (…) Ma carrière, ce n’est que de la patience. Et des efforts. Si je perds ça, je vais devenir un joueur banal. Quand j’avais 15 ans, je n’imaginais jamais me trouver dans un grand club comme Lyon. À 12-13 ans, mon but c’était d’atteindre les seniors à Aïn Benian. Car on jouait leur lever de rideau, sur de la terre battue. C’était de la Sixième ou Septième Division. Et chaque année mes ambitions ont grandi. J’étais en D3 ou D4 algérienne jusqu’à mes 21 ans. Je voulais arriver en D1, puis en équipe nationale, puis en Europe. Quand j’étais au Portugal, je voulais aller en Angleterre, dans le meilleur Championnat du monde. J’avais mis 32 buts au Sporting, je me suis dit : qu’est-ce que je vais rester faire là ? Tout est du bonus pour moi. D’Aïn Benian à la Ligue des champions… Quand on la regardait en Algérie, les mercredis, ce n’était même pas dans mes rêves d’y participer (enthousiaste). La première fois, j’avais la chair de poule en entendant la musique, je me suis dit : je l’ai fait ! »